Affaire Lépi: les centrales bravent l’interdiction et tiennent leur marche

(Ils annoncent une grève de 72 heures dès lundi) «Nous avions lutté dans ce pays contre la dictature. Ce qui nous a contraints à vivre dans la clandestinité. Pendant ce temps, d’autres croupissaient à Ségbana» a lâché hier au milieu des marcheurs, Gaston Azoua, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin devant (Cstb). Ils ont tenu le pari. La marche a eu lieu malgré l’interdiction et les craintes d’un affrontement avec la police, exprimés ça et là la veille. Ils étaient très nombreux et sont venus de plusieurs organisations syndicales.

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De la Bourse du travail, point du départ jusqu’à la Place de l’Etoile Rouge, la chute, ils criaient et scandaient des slogans hostiles au gouvernement, à la Cps-Lépi et à la Cour constitutionnelle à propos de la Lépi. Ils dénoncent surtout les râtés et «l’entêtement » du gouvernement à faire voter le peuple sans prendre en compte les réclamations des non –inscrits.

 

Les centrales syndicales sont formelles : pas d’élections sans la régularisation des non-inscrits. « C’est ce combat que nous faisons et les gouvernants nous prennent pour de mauvais citoyens » a martelé à l’occasion Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la Csa-Bénin. Son homologue de la Cgtb, Pascal Todjinou, précisera quant à lui que le combat que mènent les syndicats vise la paix. Car, quand les dégâts vont déclencher, poursuit-il, ce sont les travailleurs qui en souffriront ; les politiciens étant toujours épargnés. Les centrales exigent par ailleurs la tenue des élections à bonne date, sans suppression de droit de vote de quelque citoyen. Et menacent déjà de déclencher une grève de soixante douze heures à compter du lundi prochain, pour mieux se faire entendre.

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