Appel d’offres pour l’audit des comptes du Round 5 Sida: l’Oecca-Bénin dénonce l’exclusion de ses membres

L’Ordre des experts comptables et comptables agréés du Bénin (Oecca-Bénin) est très remonté contre le gouvernement du Bénin, en l’occurrence le ministère de la santé. A l’origine du mécontentement, un avis d’appel d’offres international du ministère de la santé pour auditer les comptes des subventions du Round5 Sida et qui exclut tous les cabinets d’expertise comptable du Bénin. En effet, au point 3 de cet avis d’appel d’offres, il est dit ceci : «la sélection est ouverte aux cabinets d’expertise internationaux reconnus, à jour vis-à-vis due l’administration du pays d’origine, justifiant d’une expérience pertinente dans l’audit des entreprises ou des programmes, l’audit institutionnel ; disposant d’une équipe qualifiée requise et pouvant se rendre immédiatement disponible».

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Hier, le président de l’Oecca-Bénin, Christian Migan flanqué de son vice président Blaise Attihou a affirmé que les précisions prises auprès de l’Unité de gestion du Fonds mondial (Ugfm) qui a précisé que par mail en date du 16 février dernier que « seuls les cabinets qui justifient leur participation par des documents administratifs autres que béninois seront évalués dans le cadre de cet appel d’offres». Ayant appris cette information, l’Oecca s’est rapproché du Directeur national des marchés publics Isidore Tossou pour savoir les raisons de cette exclusion des cabinets et firmes comptables établis sous le droit béninois. Ce dernier a été très étonné de ne pas avoir été informé de cet appel d’offres. Le même démarche a été faite auprès du président de l’autorité de régulation des marchés publics qui a eu la même réaction que le directeur des marchés et a aussi affirmé que « quelque soit l’origine du financement, les coordonnateurs des projets et leur spécialiste en passation des marchés publics ne peuvent se permettre sous aucun prétexte d’exclure les cabinets locaux, même sous injonction des bailleurs de fonds». Une lettre envoyée au ministre de la santé avec copie au Directeur national des marchés publics est restée sans réponse. Pour Blaise Attihou, cette décision est une insulte puisque les cabinets béninois n’ont rien à envier à ceux des autres pays puisque ses acteurs sont chaque année recyclés.

 

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