BENIN: Matraques électorales pour Boni Yayi!

Le chef de l’Etat vient de passer commande pour 3 milliards F CFA d’équipements de sécurité. La communauté libanaise a été mise à contribution. A votre bon cœur Comme son homologue togolais Faure Gnassingbé (LC no579), Thomas Boni Yayi s’entoure de toutes les précautions sécuritaires pour gérer la période électorale. Alors que le premier tour de la présidentielle est prévu le 27 février, le président béninois a, selon nos sources, convoqué le 14 décembre 2010, à 11 heuJ’es7 une quarantaine d’hommes d’affaires libanais parmi les plus influents du pays pour parler maintien de l’ordre. Arrivés au palais de La Marina, les « convives » ont été gentiment priés de contribuer financièrement à l’achat, pour le compte de l’Etat, d’équipements de protection divers et variés afin de renforcer les forces de police et de gendarmerie.

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Montant de la facture: plus de 3 milliards F CFA!

 

Sur la liste, que La Lettre du Continent a pu se procurer, tout y passe. La présidence souhaite acquérir du matériel roulant pour plus de 2 milliards F CFA. Cela va des « véhicules de transport de troupes grillagés », aux « ‘4×4 bâchés pour patrouille », en passant par des « motos-cross », des « motos ordinaires pour filature » et d es « vélos tout terrain ». Des « équipements de plongée lagunaire »‘ sont également prévus. Comme matériel de protection, l’Etat béninois veut acheter 500 casques, 200 casques pare-balles à visière, 2 000 matraques, 2 000 paires de menottes, 18 porte-voies, 18 herses, 500 boucliers, 90 bombes aérosols, 20 boucliers portatifs pare-balles, 200 gilets pare-balles avec plaque céramique et 20 lunettes binoculaires de vision nocturne.

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Enfin, le troisième volet de cette liste d1emplettesconcerne le matériel de transmission.11 porte sur 200 talkies-walkies, 200 kits oreillettes, 100 postes radio, 200 bipeurs et 20 ordinateurs portables. Précision: sur la même liste, il est indiqué sous forme de post-scriptum que les montants des véhicules de transport de troupes grillagés sont sans doute « sous-.évalués ». La facture pourrait donc être nettement supérieure. Les hommes d’affaires ainsi sollicités n’ont rien reçu en échange. Ni promesse de dégrèvement fiscal, ni allègements d’impôts. Mais leur contribution devrait les mettre à J’abri de tout tracas avec les autorités. Il ne reste plus qu’à la ministre française des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, de proposer le « savoir-faire de Paris en matière de maintien de l’ordre pour apprendre aux forces de sécurité béninoises à utiliser tous ces équipements!

Source :la lettre du continent N°604 du 27 janvier 2011

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