Je vous invite respectueusement à vous lever pour une minute de silence en mémoire de nos chers disparus :
§ nos enfants, les femmes et les hommes qui sont entrain de mourir dans nos hôpitaux à cause des grèves. Je demande au gouvernement d’ouvrir son cœur pour sauver ces âmes innocentes et au dialogue avec les travailleurs de nos hôpitaux.
§ notre chère et regrettée madame la ministre Bernadette Sohoundji Agbossou décédée le 10 janvier 2011…
§ madame la ministre Véronique Ahoyo ;
§ madame Régine Akindès ;
§ madame Julienne Hounsikpèdé ;
§ madame Odile de Campos ;
§ madame Vitonou ;
§ le chauffeur de madame Rafiatou Karim ;
Chers invités, mesdames et messieurs, militantes, militants, peuple béninois, chers compatriotes,
Je place cet instant précis sous la bannière de la foi… pour qu’enfin mon pays, le Bénin connaisse véritablement l’« Aube Nouvelle » sous-tendue par notre devise « Fraternité – Justice – Travail ». Avec le soutien éclairé de la grâce du Dieu Tout-Puissant, je voudrais en cet instant solennel, m’unir de cœur et d’esprit avec chacune, avec chacun de vous, dans un élan fervent d’amour, et de confiance renouvelée.
Il y a en effet un mois exactement, le jeudi 22 décembre 2010 dernier dans cette même salle rouge du Palais des congrès, des hommes, des femmes, des jeunes de toutes conditions sociales, venus nombreux des quatre coins du pays, organisés en une « Synergie du Peuple », ont unanimement appelé, au cours de leurs assises historiques, à ma candidature à l’élection présidentielle de février-mars 2011, en m’assurant de leur soutien franc et déterminé.
Touchée alors par ce cri de la raison émis par le peuple béninois, je répondrai ceci : chers compatriotes, militantes, militants, peuple béninois « Après Yayi Boni, une femme sera élue à la tête de la République du Bénin par le peuple béninois. Cette femme-là, c’est votre servante Maître Marie Elise GBEDO, candidate à l’élection présidentielle de février-mars 2011. » ……
Oui Hwenusu, l’heure de Dieu a sonné !
Oui, de toute la conviction de ma foi, soutenue en cela par mes compatriotes, je lance ce cri de victoire avant la bataille, car comme il est écrit dans Habacuc 2, verset 2 :
« L’Eternel m’adressa la parole, et il dit : Ecris la prophétie ; Grave-la sur des tables, afin qu’on la lise couramment. Car c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas ; Si elle tarde, attends-la, car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement. »
Oui, en vérité je vous le dis : Hwenusu, l’heure de Dieu a sonné !
Chers invités, mesdames et messieurs, militantes, militants, peuple béninois, chers compatriotes, je vous invite à croire en cette bataille avec moi.
Depuis la conférence des forces vives de la Nation, nous avons fait du dialogue, le fondement de notre politique ; ce qui nous a permis de maintenir, au plan National, un équilibre interethnique, interrégional et interreligieux et, au plan international, d’entretenir des relations harmonieuses avec nos voisins et les autres membres de la communauté internationale.
Avec la conférence des forces vives de la Nation, le Bénin a érigé la culture de la paix en norme sociale, qui est devenue une valeur commune partagée, non seulement par les béninois, mais également par la communauté internationale. La quête de la paix suppose que l’on tourne résolument le dos au tribalisme, au régionalisme, à l’ostracisme, au chauvinisme, ainsi qu’à toutes autres formes d’exclusion.Malheureusement, le non-respect des textes, l’instrumentalisation des femmes, des jeunes et des cadres de l’administration publique à des fins de politiques propagandistes et populistes, les nids de corruptions décelés dans presque tous les dossiers Cen-sad, machines agricoles surfacturations, ICC services et consorts, le non-respect de la gouvernance économique et monétaire, le régionalisme discriminatoire dans nos administrations publiques ainsi qu’une certaine religion discriminatoire vis-à-vis des non adeptes, érigée en système de gouvernance… sont autant de faits qui sont venus ébranler les soubassements de la Conférence des forces vives de la nation ainsi que la Constitution du 11 décembre 1990.
Chers invités, mesdames et messieurs, militantes, militants, peuple béninois, chers compatriotes,
Lorsque nous voulons gouverner un pays, une nation, un peuple, acceptons de bonne guerre, les critiques quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent. C’est pour cet objectif que moi Maître Marie-Elise GBEDO, je viens solliciter le suffrage du peuple béninois pour changer le changement.
Si la Paix est une constante de l’harmonie sociale, elle doit être continuellement nourrie de solidarité nationale. En agissant ainsi, nous œuvrons à promouvoir la solidarité en mettant en chantier des actions visant à réduire l’écart des fractures sociales.
Chers invités, chers militantes et militants, chers compatriotes, mesdames, messieurs,
Hwenusu, l’heure de Dieu a sonné !
Je ne saurais aborder les grandes lignes de mon projet de société sans penser à tous les Présidents de la République de ce pays. En dépit de tout ce qu’on peut leur reprocher en terme d’imperfection, chacun d’entre eux, avec sa vision a sûrement voulu le Bien et le Bonheur du peuple béninois. Chacun d’entre eux a posé des actions dans ce sens. Oui, je n’ai pas la prétention d’inventer la roue et de jeter le bébé avec l’eau du bain. De feu Président Hubert K. Maga, père de l’indépendance… à l’actuel Président de la République Yayi Boni… en passant par les Présidents… Christophe Soglo, Sourou Migan Apithy, Justin Ahomadégbé, Alex Congacou, Maurice Kouandété, Alphonse Alley, Emile D. Zinsou, Paul Emile de Souza,… Nicéphore D. Soglo, Mathieu Kérékou…
J’ai le devoir de rendre hommage aux actions et aux œuvres positives de ces douze (12) présidents pour la nation et pour le peuple béninois. Je m’inscris donc dans la continuité de tout ce qui a été fait par ces derniers pour le développement de mon pays depuis 1960 en demandant à Dieu et au peuple béninois de faire de Marie-Elise GBEDO, le Treizième (13e) Président de la République du Bénin.
Oui, chers invités, mesdames, messieurs, chers militants et militantes, chers compatriotes, chers sympathisants de Hwenusu,
Je m’engage à placer mon mandat sous le sceaux de l’autosuffisance alimentaire, laquelle aura pour colonne vertébrale la sécurité alimentaire. Cette sécurité alimentaire devra régir les perspectives économiques dans les cinq (05) ans à venir. Je voudrais avant toute chose, dire au peuple béninois que je leur parlerai toujours le langage de la vérité afin de trouver des solutions aux maux qui minent le développement de notre pays, le Bénin. Mon projet de société mise avant toute chose sur ce que j’appelle les urgences nécessaires à stabiliser notre économie en matière :
DE L’EAU- DE L’ENERGIE- DES INONDATIONS/ FACTEURS DE CONTRE PERFORMANCE DE L’ECONOMIE BENINOISE
§ DE L’EAU
L’eau, conditionne manifestement la vie sous toutes ses formes. Elle intervient d’une manière ou d’une autre dans pratiquement tous les domaines du développement dont la santé, l’épuration des eaux usées, l’éducation, l’agriculture, l’artisanat, la production de l’énergie électrique, l’industrie… L’eau s’identifie de ce fait comme la clé de réduction de la pauvreté, donc un facteur de création de richesse et de développement économique de toute nation.
Mais force est de constater qu’après cinquante années d’indépendance, la situation de cette ressource vitale reste peu reluisante dans notre pays le Bénin. Ainsi, sur le potentiel en ressources en eau estimé à une quinzaine de milliards de m3, qui reste inégalement réparti dans l’espace et dans le temps, notre pays utiliserait encore moins de 3% de ses ressources en eau renouvelables et les 97% restants sont perdus par évaporation et par ruissellement et déversement dans la mer. Et pourtant, près de la moitié de la population béninoise reste privée d’une source d’eau potable et notre agriculture demeure presque exclusivement pluviale, ce qui place plusieurs régions du pays dans une situation d’insécurité alimentaire chronique.
Cette situation critique des ressources en eau au Bénin se trouve exacerbée, ces dernières années, par les perturbations du cycle global de l’eau et des changements climatiques qui rendent imprévisible la disponibilité de la ressource et occasionnent des retards dans l’installation des pluies d’une part, ainsi que des sécheresses et des inondations plus fréquentes et plus étendues d’autre part. Cet ensemble de facteurs constituent de réelles menaces pour les ressources en eau, et inhibent le développement des secteurs d’activités qui en dépendent à savoir entre autres l’agriculture, l’énergie, la pêche, le transport, le tourisme, l’industrie. Les inondations de l’année dernière, 2010, qui ont affecté dans notre pays 680.000 personnes, fait 15.000 sans abris et occasionné 46 pertes en vies humaines, avec des dégâts estimés à 46.847.399 Dollars américains illustrent bien cette situation. Il faudra encore du temps avant que des centaines de milliers de sans abris renouent avec leurs activités économiques.
De ce qui précède, il se dégage que les défis liés à l’eau sont énormes dans notre pays. Ainsi, ‘‘assurer les ressources en eau indispensables aux besoins croissants des populations humaines, à la protection des écosystèmes fragiles et à la préservation de la prospérité économique de notre pays’’ constitue l’une des priorités les plus sérieuses et urgentes de mon projet de société.
Une fois élue Présidente de notre pays le Bénin, je m’emploierai à la mise en place des ressources humaines compétentes dotées des moyens matériels et ressources financières nécessaires pour :
§ une amélioration de la connaissance des ressources en eau de notre pays d’une part ; et l’organisation du suivi permanent de leur évolution qualitative et quantitative dans l’espace et dans le temps ;
§ la mise en place des investissements subséquents pour la mobilisation, à travers la construction intelligente d’infrastructures hydrauliques, et la mise en valeur des ressources en eau aux fins : i) de satisfaire, de façon durable, les différentes demandes en eau en tenant compte de la disponibilité de la ressource ; et ii) de soutenir le développement socio-économique de notre pays ;
§ la mise en place d’une politique efficace et efficiente d’adaptation aux impacts de la variabilité et du changement climatiques sur les ressources en eau ;
§ la gestion durable des écosystèmes aquatiques et la prévention contre les effets négatifs de l’eau, aussi bien physiques (inondations) que sanitaires (maladies liées à l’eau) ;
Comme vous le savez bien,
l’une des faiblesses de l’économie béninoise reste l’insuffisance de l’énergie électrique. Par conséquent, je m’engage :
§ à renforcer la politique énergétique, nationale, régionale et sous régionale ;
§ il faut qu’on arrive à être autosuffisant à hauteur de 70 % à 80 %
§ la mise en valeur des potentialités hydroélectriques du Bénin, avec notamment la construction du barrage d’Adjarrala pour réduire notre forte dépendance en énergie électrique vis-à-vis des pays voisins, et contribuer ainsi au développement industriel et à l’essor économique de notre pays ;
§ DES INONDATIONS
Il y a lieu de rappeler qu’en 2010, le Bénin a vu son PIB croître de 2,8 % à peine. Cette piètre performance est imputable à plusieurs facteurs dont les ravages occasionnés par les inondations. Les études ont démontré que Cotonou est en voie de disparition d’ici 2015 si nous ne faisons rien. Pire encore, l’évènement qui guette la survie de Cotonou c’est le relèvement des niveaux de mer lié au changement climatique. Et là, les études ont démontré que ce phénomène va commencer à partir de 2015. Ces inondations vont aller jusqu’en 2015.
En conséquence, je m’engage dès ma prise de fonction présidentielle :
§ à mettre sur pied une agence nationale pour la gestion de risques au Bénin
§ la mise à contribution des climatologues pour faire des prévisions du climat sur 30 ans au moins.
§ Je prendrai des mesures appropriées pour occuper les eaux en amont ; utiliser l’eau pour faire l’irrigation, l’agriculture ; réglementer la descente de l’eau vers la mer.
§ Dès que la situation se présente, il faut agir. Etre en état de veille pour prendre les dispositions idoines qui permettront de déplacer la population et de l’accompagner des autres mesures comme les moustiquaires imprégnées.
§ Ensuite, gérer l’issue d’écoulement, relativement aux collecteurs d’eau et aux caniveaux.
C’est pour dire que techniquement, un accent particulier sera mis sur :
§ la meilleure connaissance de la problématique afin de pouvoir mieux anticiper sur ses effets, d’où la nécessité d’investir davantage dans la recherche en mettant à la disposition de nos Universités et de nos Centres de recherche les ressources humaines compétentes et les moyens requis ;
§ la mise en place des mesures d’adaptation adéquates aux futures conditions hydriques, telles que la mise en place des ouvrages de mobilisation des ressources en eau et des dispositifs de prévention et d’alerte aux crues et aux inondations aux niveaux des espaces géographiques appropriés ;
§ la mise en place de certaines infrastructures urbaines de base, notamment les systèmes de drainage des eaux pluviales sur tout le territoire national, en veillant à leur entretien fréquent et régulier ;
§ la création d’une Agence nationale pour la gestion des risques au Bénin.
§ la collaboration de l’Etat avec les climatologues afin de tenir compte des résultats de leur étude par rapport à la montée des eaux.
§ l’application des textes en vigueur pour la planification spatiale et l’implantation des habitations.
J’inscrirai l’ensemble de ces urgences décrites ci-dessus dans le cadre du processus de mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, en cours dans notre pays depuis bientôt douze ans. Ainsi, je compte m’investir dans la mise en place des conditions favorables pour la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau adoptée en juillet 2009, la mise en application de la loi sur l’eau adoptée par l’Assemblée nationale le 21 octobre 2010 en veillant à la mise en place diligente de ces textes et décrets d’application, et enfin l’adoption du Plan d’Action National de Gestion Intégrée des Ressources qui bénéficiera des ressources humaines et financières nécessaires pour sa mise en œuvre.
Je mesure mes responsabilités dans l’opérationnalisation de l’ensemble de ces urgences, et vous rassure de ma volonté politique, qui restera forte et déterminante tout au long de mon mandat pour la mise en œuvre effective et harmonieuse des actions inscrites dans notre projet de société.
Ces urgences doivent amener mon gouvernement et moi-même à repenser l’option économique pour le développement.
OPTION ECONOMIQUE DE DEVELOPPEMENT : ACCROISSEMENT DES INVESTISSEMENTS AGRICOLES AU BENIN
Bien que le secteur agricole représente plus de 35 % du Produit Intérieur Brut (PIB), les investissements publics dont il bénéficie demeure très faibles : en moyenne 6,3 % des dépenses budgétaires et 17,1% du total des investissements publics du Bénin. Cette faiblesse est relativement grave au regard de l’inexistence d’un secteur manufacturier considérable, caractéristique d’un secteur tertiaire dont la valeur ajoutée nationale reste dérisoire.
De multiples programmes ont inondé le secteur agricole au Bénin sans que l’autosuffisance alimentaire ne soit garantie depuis les indépendances de 1960. L’investissement de ce secteur ne bénéficie que de 7% à peine du budget de l’Etat exercice 2009 alors qu’à Maputo, il a été retenu que les Etats Africains puissent accorder 10 % de leur budget à l’agriculture. Le Bénin qui possède des terres et des eaux veut-il réellement se développer ?
L’agriculture béninoise est toujours dominée par une seule spéculation à l’exportation, une faible productivité et une structure sous sectorielle qui n’a presque pas changé depuis les années 1990, on se demande alors l’importance et l’efficacité des concours financiers dont le secteur a bénéficié. Au vu de tout ceci, je m’engage à investir effectivement au moins les 10% du budget de l’Etat au secteur agricole. Cela pourra permettre d’obtenir des résultats concrets pouvant mettre le pays à l’abri de l’insécurité alimentaire. La population estimée en 2009 à 7 820 000 habitants selon l’INSAE pourra donc manger à sa faim et pouvoir aussi diversifier les filières agricoles au lieu de s’accrocher au coton qui tend à ne plus faire la fierté du Bénin.
Face à tout ceci, on constate que les investissements proposés pour la phase initiale de mise en œuvre du (Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) à travers ces axes stratégiques devront permettre de mener des actions de promotion des filières maïs, riz, cultures maraîchères, volailles, aquaculture et ananas. Ceci constitue un grand pas qui doit vraiment se concrétiser quand on sait que ces filières, pour la plupart, entrent dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’inquiétude majeure est que le Bénin continue de s’adonner à des importations massives de riz, des poissons, des œufs et de la viande qui font sortir assez de devises. Or, le Bénin peut bien produire en quantités suffisantes toutes ces denrées parce que disposant de potentiels et atouts importants.
Les aménagements des vallées de l’Ouémé, de la Pendjari, du Mono, de la Sota et la restauration des anciens périmètres rizicoles dans les vallées du Niger etc permettront d’augmenter plus significativement ces investissements à plus de 1 106 milliards f cfa comme prévu. Cette nouvelle donne pourrait alors améliorer l’efficacité de la contribution du secteur à la croissance économique nationale.
Des urgences, je passe aux priorités dont :
UNE EDUCATION POUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN ET SOCIAL
La clé de la prospérité du Bénin réside entre les mains des jeunes, hommes et femmes. Ils seront les dynamiques conducteurs de la réduction de la pauvreté à condition qu’il y ait une vision de croissance économique à long terme qui crée des emplois. Mais tout ceci demande une planification orientée vers le développement souhaité et défini par nous-mêmes. Il nous faudra alors préparer nos jeunes à intégrer la vie professionnelle et sociale dans une perspective de réalisation de soi.
Pour atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire pour 2015, il est crucial de créer à la jeunesse des conditions d’études et d’apprentissage devant faciliter leur insertion dans la vie professionnelle au regard des défis que représentent le développement économique et la croissance démographique.
Or le système éducatif du Bénin s’inscrit dans un contexte de forte pression démographique où la pauvreté s’accroît et la population demeure majoritairement rurale. Malgré ces difficultés, le système éducatif a fait montre de bonnes performances dans de nombreux domaines.
C’est pourquoi il n’est nul doute que l’on ne devra pas réinventer la roue mais plutôt tresser la nouvelle corde au bout de l’ancienne afin de capitaliser les efforts réalisés jusqu’ici par les gouvernements successifs.
Si le système éducatif béninois a enregistré, depuis plus d’une décennie, d’importantes avancées, ce système éducatif est néanmoins confronté à des urgences qui constituent des axes d’action devant contribuer à la consolidation des performances relevées ci-dessus :
§ une mise en œuvre perfectible des programmes d’études à savoir : correction des dysfonctionnements, notamment le contenu de certains champs de formation, la qualité des enseignants, le problème de matériel et de manuels à tous les niveaux, etc. Il est prévu par exemple dans le plan décennal (2006-2015) un manuel pour deux apprenants dans quatre disciplines fondamentales au premier cycle de l’enseignement secondaire et cela doit devenir une réalité ; nous devons créer et dynamiser des Comités de gestion du livre en vue d’une répartition rationnelle et transparente des matériels manuels et guides pédagogiques à la disposition des établissements scolaires, enseignants et apprenants. Le livre joue un rôle très important dans l’acquisition des compétences, c’est pourquoi les élèves doivent en disposer pour étudier aussi bien à l’école qu’à la maison ;
§ une gestion claire des flux des élèves avec les possibilités de passerelles entre les ordres au niveau de l’enseignement secondaire en corrélation avec les besoins de l’économie et les opportunités d’emploi ; en raison de la gratuité de l’école et des progrès réalisés à l’enseignement primaire, on note une forte pression démographique au niveau de l’enseignement secondaire et paradoxalement la baisse des effectifs dans le secteur public de la Formation Technique et Professionnelle (moins de 10% du total des effectifs de l’enseignement secondaire). Nous devons nous préparer pour créer des conditions d’études et de formations professionnelles en arrimage avec les besoins du marché de travail et les qualifications nécessaires pour le développement de notre économie, économie qui repose sur le secteur informel, grand pourvoyeur d’emplois, et qui a besoin de compétences de base pour la gestion des petites et moyennes entreprises ;
§ une amélioration du système de répartition des admis au baccalauréat dans les établissements universitaires : on observe une inscription massive dans les universités nationales où les conditions d’études restent encore rudes (80 000 étudiants pour une population d’environ 8 millions d’habitants, bien que sur une cohorte de 100 enfants inscrits à l’école le taux d’achèvement de l’enseignement primaire soit environ 68%, le taux d’achèvement du premier cycle de l’enseignement secondaire soit 26% et celui de second cycle soit 12%) ; il en résulte un faible taux de rétention à l’enseignement supérieur et un chômage grandissant des diplômés de l’enseignement supérieur, du fait de l’inadéquation des filières de formation avec les besoins du marché du travail.
Pour les besoins du marché du travail
PLAN QUINQUENNAL POUR LA PROMOTION DE L’EMPLOI DES JEUNES
L’emploi des jeunes, c’est le coeur de la vie nationale et comme vous le savez, un coeur malade équivaut à un corps malade. Le soulèvement populaire en Tunisie nous montre s’il en était encore besoin comment l’emploi des jeunes peut être source de menace à la paix sociale d’une nation. Au Bénin tout le monde parle de l’emploi des jeunes mais personne n’a jusqu’ici fait une proposition qui tienne compte des vrais leviers de création d’emploi. Avec la volonté et le courage qui me caractérisent, et comptant sur le génie créateur de chaque Béninois et chaque Béninoise, je vous propose un quinquennat qui établit les fondements du plein emploi. Osons prendre des initiatives ensemble, osons gagner ensemble.
Nombre de jeunes à l’université :
§ Université d’Abomey-Calavi : 40 000 étudiants
§ Université de Parakou : 5 000 étudiants
§ Centres Universitaires : 3 000 étudiants
§ Universités privées : 20 000 Etudiants
Ces statistiques sont des estimations fondées sur les données de 2009 et les tendances actuelles. La politique de la gratuité de l’inscription en cours dans nos universités ne répond pas aux recommandations de tous les Rapports sur L’état du Système Educatif National (RESEN).
Afin d’apporter une solution durable au problème d’emploi des jeunes, il faut :
Faire tourner le niveau de production et de transformation du pays à une plus grande vitesse (en faire une préoccupation nationale).
Décréter 2012 comme année de mobilisation nationale pour la production avec pour objectif de faire plus de 50% de production que la moyenne annuelle dans les secteurs cités ci-dessous.
Ainsi, 2011 sera mise à profit pour préparer la réalisation de cet objectif.
§ Rencontrer les producteurs et les cadres dans chaque secteur d’activité et faire approprier le projet
§ Définir les niveaux de productions à atteindre dans chaque secteur
§ Définir dans chaque secteur les besoins (en moyen financier, matériel et technique et en ressources humaines) pour l’atteinte de l’objectif, les atouts du pays, les défis et comment les surmonter
§ Traduire les objectifs dans le budget 2012
§ Faire prendre les lois nécessaires à l’atteinte de l’objectif
§ Mobiliser les ressources nécessaires à la mise en chantier du projet
§ Créer une agence nationale d’étude et d’exploration des marchés régionaux et internationaux afin d’identifier les besoins et comment mieux les satisfaire
§ Rendre publique les résultats obtenus dans le cadre de ce projet
Décréter 2013 comme année de mobilisation nationale pour la transformation et le développement industriel avec le double objectif de lancer des industries locales (à capital majoritairement privé) de transformation agro-alimentaire
Pendant que la mobilisation nationale pour la production serait en cours en 2012, on préparera la transformation et le développement industriel.
§ Rencontrer les acteurs de la transformation et de l’industrie et les cadres dans chaque secteur d’activité et faire approprier le projet
§ Définir les objectifs à atteindre en tenant compte de la croissance du niveau de production, des données produites par l’agence nationale d’étude et d’exploration des marchés
§ Définir dans chaque secteur les besoins (en moyen financier, matériel et technique et en ressources humaines) pour l’atteinte de l’objectif, les atouts du pays, les défis et comment les surmonter
§ Traduire les objectifs dans le budget 2013
§ Faire prendre les lois nécessaires à l’atteinte de l’objectif
§ Mobiliser les ressources nécessaires à la mise en chantier du projet
§ Rendre publique les résultats obtenus dans le cadre de ce projet
L’accent peut être mis sur les secteurs suivants :
§ L’Agriculture
§ L’industrie agro-alimentaire
§ L’industrie de divertissement (Cinéma, danse, théâtre, sport)
§ L’industrie du tourisme
§ Les TIC
Envisager l’organisation cyclique des années de mobilisations nationales de sorte que chaque année ainsi décrétée permette d’atteindre des objectifs et des résultats définis.
La croissance du niveau de la production permettra de créer des emplois nouveaux aussi bien dans les secteurs primaires et secondaires que dans le secteur tertiaire.
Décréter 2014 comme année de mobilisation nationale pour la compétitivité de nos unités de production
En ce qui concerne les unités de production déjà existantes, il s’agit de les rendre compétitives afin qu’elles accroissent leur chiffres d’affaire de façon remarquable. Pour cela, il faut démocratiser l’information sur la performance de nos entreprises. Par exemple, il y a quelques années MTN nous a annoncé le chiffre d’un million d’abonnés et en 2010 MTN nous annonce 2 millions d’abonnés. Ce saut d’un million d’abonnés se traduit par un saut en nombre d’emplois directs et indirects créés.
Quel est le nombre d’abonnés de Libercom et de BBCom ? Quelle est la progression des nombres d’abonnés de ces opérateurs nationaux ? La démocratisation de l’information obligera à la performance et donc à la création d’emploi.
§ Rencontrer les acteurs des unités de production concernés et faire approprier le projet
§ Définir les objectifs à atteindre par chaque unité de production
§ Définir dans chaque unité les besoins (en moyen financier, matériel et technique et en ressources humaines) pour l’atteinte de l’objectif, les atouts du pays, les défis et comment les surmonter
§ Traduire les objectifs dans le budget 2014
§ Faire prendre les lois nécessaires à l’atteinte de l’objectif
§ Mobiliser les ressources nécessaires à la mise en chantier du projet
§ Rendre publique les résultats obtenus dans le cadre de ce projet
Décréter l’année 2015 comme année de mobilisation nationale pour la recherche et l’innovation
II. Faire des réformes structurelles et économiques
§ Professionnaliser les métiers de l’exploitation agricole
§ Professionnaliser les métiers de l’industrie de divertissement
§ Faire le toilettage des lois en matière d’économie
Sources de Financement
§ Le secteur privé participera étroitement à la formation professionnelle des ressources humaines que constitue la jeunesse. Avec le Conseil National du Patronat et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin, un système de formation professionnelle du secteur privé sera mis sur pied comme principal mécanisme de qualification des ressources pour l’industrie, l’agriculture et le commerce en général.
§ Nous favoriserons l’existence de ces écoles en exonérant les entreprises qui les soutiennent du paiement d’une partie des impôts qui devraient être versés à l’Etat.
§ Mobilisation des fonds des béninois de l’extérieur, estimés à 120 milliards de francs cfa en 2009, soit 3,6 pour cent du Produit Intérieur Brut (PIB), ces fonds constituent la deuxième source de financement extérieur du pays. L’intérêt porté aux transferts de fonds vient du fait que contrairement à l’Aide Publique au Développement (APD) et l’Investissement Direct Etranger (IDE), ils ont la particularité d’être des transferts privés sans contrepartie, moins volatiles, donc plus stables et fiables.
§ Budget National : 20%
PROMOTION ECONOMIQUE ET SOCIALE DE L’HOMME ET DE LA FEMME
Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
L’objectif 3 de l’objectif de millénaire pour le développement fera partie intégrante de la politique économique et sociale de mon mandat présidentiel. Je m’engage à éliminer les disparités entres les sexes. Les indicateurs politiques et ceux d’occupation d’emploi dans le secteur public ne sont point reluisants. La proportion des femmes au Gouvernement, elle connaît une évolution erratique. La proportion des femmes salariées dans le secteur public a peu varié passant de 25,4 % en 1992 à 26,9 % en 2002.
Pour l’autonomisation effective des femmes de la classe dite pauvre,
§ Changer le visage de la microfinance aux plus pauvres : faire obligation juridique aux assureurs classiques de développer de la micro-assurance pour protéger les plus pauvres.
§ Pérenniser le programme et associer la micro assurance au microcrédit, afin de couvrir les risques subis par les individus les plus démunis que sont les femmes.
§ L’octroi de microcrédit aux femmes fera l’objet d’une étude au cas par cas en tenant compte de leur secteur d’activités pour pouvoir définir le montant de crédit relatif à chaque cas.
§ Les bénéficiaires doivent accéder impérativement à l’assurance leur permettant de mieux faire face aux aléas.
Comment ?
Négocier et faire une obligation juridique aux assureurs classiques de développer la micro assurance.
A contrario, mettre en place une défiscalisation et adopter un décret favorable aux acteurs de la micro assurance.
Les services d’épargne et de crédit ne permettent pas actuellement aux ménages de faire face à des risques qui se traduisent par des pertes supérieures à leurs moyens. D’où le besoin de services complémentaires de protection. Par ailleurs, l’avenir économique d’un individu se résume en trois mots : besoins – projets – risques. Or actuellement sur le terrain, seule la prise en compte de la problématique de projets est de mise. Quelle part reste-t-il alors aux projets si les besoins et les risques accaparent toutes les ressources disponibles ?
Je m’engage donc à permettre aux bénéficiaires de microcrédits, d’accéder impérativement à l’assurance pour apporter de la pérennité à leur initiative entrepreneuriale en leur permettant de mieux faire face aux aléas afin de quitter le cercle vicieux de la pauvreté.
DE L’AMENDEMENT A LA CONSTITUTION DU 11 DECEMBRE 1990 ET L’APPROCHE GENRE
Je demanderai au peuple béninois qu’un amendement soit porté à la Constitution du 11 décembre 1990 relativement au genre masculin et au genre féminin. Je rappelle qu’une commission d’experts présidée par le Professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè a déjà déposé un rapport le 30 janvier 2009 au chef de l’Etat. Après le dépôt du rapport par la commission, l’AFJB que je préside, en partenariat avec d’autres associations et acteurs de la justice, ont décidé du 21 au 23 juillet 2009 de procéder à la relecture du rapport de la commission d’experts déposé au Président de la République. Le rapport de la relecture de la constitution béninoise du 11 décembre 1990 par l’Association des Femmes Juristes du Bénin a été déposé au Président de l’Assemblée Nationale le 26 Novembre 2009. A l’issue des travaux, l’AFJB a spécifié dans son rapport des modifications et ajouts au préambule et à 38 articles : les articles 5, 6, 10 et surtout l’art 26 pour ne citer que ceux là.
Cela facilitera une politique gouvernementale et l’engagement de l’état pour l’égalité d’accès et l’égalité de traitement entre le genre masculin et le genre féminin et de la participation effective des femmes dans les instances de prise de décisions.
Femmes / Violences et Discrimination
Je ferai de la lutte contre les violences faites aux femmes une préoccupation de politique gouvernementale de protection des femmes contre lesdites violences.
Santé pour tous
§ Faire de l’accès à l’eau potable pour tous, de l’hygiène et de l’assainissement une priorité de santé publique et d’hygiène pour tous.
§ Mettre en place dans tous les hôpitaux un système de sécurité des biens et médicaments des malades (réfléchir sur la formation et le recrutement de jeunes à cet effet).
§ Création d’une pharmacie nationale pour assurer l’approvisionnement des hôpitaux.
§ Mise en place d’un plan de retour des médecins de la diaspora pour éviter les évacuations sanitaires coûteuses pour l’Etat.
§ Sécurité sociale pour tous par un financement tripartite :
1. Etat et collectivités décentralisées ;
2. Secteur privé (mutuelles, assurances, entreprises commerciales) ;
3. Prélèvements salariaux
§ Promouvoir la médecine traditionnelle pour améliorer l’accès à des soins de qualité.
Selon les statistiques, on dénombre un guérisseur pour 800 habitants contre un médecin pour 10000 habitants au Bénin. Aujourd’hui, 7500 guérisseurs déjà formés sont reconnus par le ministère de la Santé. Nous allons explorer de nouvelles pistes de renforcement de la collaboration entre les praticiens de la médecine traditionnelle et les professionnels de la médecine moderne.
En tout état de cause,
Instaurer selon les vœux de l’UNSTB un régime d’assurance maladie universelle au Bénin qui est un système de couverture sociale maladie destiné à terme à protéger l’ensemble des populations béninoises contre les conséquences financières du risque maladie.
LA CORRUPTION
La corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l’Etat de droit, entraîne les violations des droits de l’homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité.
Mieux un projet de loi anti-corruption comportant 77 articles a été transmis à l’Assemblée le 29 mars 2006 par décret 2006-128 du 29 mars 2006.
J’ai alerté lors d’une émission télévisée l’opinion publique sur ledit projet de loi depuis le dimanche 23 août 2009. Mais, la loi n’est adoptée à ce jour.
ALERTE
L’économie béninoise est malade. L’Etat perd et le peuple perd, par exemple :
§ la zone franche existe depuis plus de 7 ans et ne fonctionne pas comme il doit. A ce jour, elle abrite qu’une seule société, pourquoi ? N’intéresse t’elle pas les autres ? Les conditions d’acquisition sont t’elles souples ?
§ L’informel dans notre pays, qui est un pays fiscal, devient la règle d’or. Donc l’Etat n’en tire aucun avantage.
§ Revoir le système d’imposition des sociétés, pour permettre à celles existant de bien faire face aux taxes, et surtout attirer de nouveaux investisseurs. Faire en sorte de ne plus les laisser aller s’installer dans les pays voisins.
§ Les ressources minières : nous avons tout au plus du Pétrole (Sèmé), et de l’Or (Savè). Permettre de refaire une expertise de toutes les ressources, et lancer leur exploitation dans des conditions transparentes.
C’est pourquoi, je dis au peuple béninois, à mes chers compatriotes,
Hwenusu, l’heure de Dieu a sonné !
Ensemble travaillons.
Je vous remercie.
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