« Rien ne peut empêcher le coq de chanter quand pour lui vient le moment de chanter », dit le dicton universel ; alors qu’au vu des derniers développements de l’actualité électorale nationale, un dicton populaire pourrait également faire école : « Rien ne peut empêcher… La Coq de chanter quand l’heure a sonné ». De fait, depuis qu’il a fait union avec les autres dinosaures de la politique béninoise, dans un regroupement à priori improbable, « L’Union Fait La Nation », pour soutenir un candidat unique – Me Houngbédji, en l’occurrence – Séfou Fagbohoun alias « La Coq » ne laisse jamais passer les occasions de chanter la victoire future de leur poulain commun, au cours de leurs nombreuses tournées sur le territoire national.
Le côté amusant de l’histoire est que le poulain lui-même, peut parfaitement prendre à son compte autant le dicton universel que celui spécifique du Bénin, en ce sens qu’après quatre tentatives de devenir Chef de l’Etat, il semble de toute évidence que pour lui, l’heure a sonné.
Et ce ne sont pas les manœuvres inconcevables du trio d’enfer – Yayi, Dossou, Bako – visant à brouiller les cartes pour faire gagner Yayi coûte que coûte, afin de barrer la route à Houngbédji pour l’éternité, qui pourraient empêcher l’évènement de survenir. Barrer la route à Houngbédji « pour l’éternité » parce que cette cinquième tentative est la seule qui lui soit encore permise, selon les dispositions constitutionnelles.
Il se dit d’ailleurs – mais on a du mal à croire une telle abjection – que si l’un des membres du trio d’enfer – Me Robert Dossou en l’occurrence – se démène si fort pour barrer la route à Me Houngbédji, c’est qu’il a du mal à accepter que ce promotionnaire devienne président de la République, alors que lui-même, en politique, n’a jamais fait mieux qu’un mandat unique et ultime de député.
Ce qui lui donnerait des aigreurs d’estomac puisqu’il se considère très mal récompensé de son statut de « géniteur » de la Conférence Nationale. Cela expliquerait, selon les mauvaises langues, que pour barrer la route au promotionnaire bientôt au faîte de la gloire, il ne craint pas de torturer les dispositions de la Constitution, qu’il a pourtant pour mission républicaine et sacrée de protéger.
C’est un scénario qui n’est pas possible, évidemment. Mais, si par extraordinaire il l’était, que Me Robert prenne quelques secondes de son temps précieux, juste quelques petites secondes, pour se convaincre que le dicton universel suscité, doublé de celui national, lui indiquent clairement que son combat est perdu d’avance : « Rien ne peut empêcher le coq de chanter quand vient pour lui le moment de chanter » et « Rien ne peut empêcher… La Coq de chanter quand l’heure a sonné », foi de Séfou Fagbohoun alias La Coq d’Adja-Ouèrè !
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