Janvier Yahouédéhou, l’un des quatorze candidats à l’élection présidentielle du 06 mars prochain, vient de se prononcer sur l’impasse dans laquelle se trouve le processus électoral. Hier au siège de son parti « Réveil patriotique » à Gbégamey, le député d’Agonlin a dénoncé toutes les violations de la loi qui émaillent le processus électoral et proposé que 60 jours soient accordés à la Cps-Lepi pour parfaire son travail. Après le béninois lambda, c’est le tour des candidats à l’élection présidentielle de 2011 d’entrer dans la danse de la contestation anti-Lepi. Hier, sous les feux de la rampe, le président du parti « Réveil patriotique » a d’abord rappelé les nombreuses irrégularités qui ont émaillé le processus dès le début. Il suspecte un plan sordide des gens du pouvoir. « Ma crainte et ma conviction sont que nous sommes dans un vaste et sordide montage d’une situation de non droit pour ne pas faire les élections à bonne date et peut être pas du tout », a averti Janvier Yahouédéhou. Au regard de cette situation confuse, il propose « que l’on accorde encore 60 jours à la Cps-Lepi afin que les dispositions de l’article 7, notamment en ses alinéas relatifs à la vérification et à la validation par les petits partis politiques de l’Insae soient respectés » et qu’ « au 6 Avril 2011, l’empêchement définitif d’exercice du pouvoir pour des raisons de calendrier constitutionnel doit amener l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle à statuer sur la vacance du poste de président de la république et à laisser le Président de l’Assemblée nationale assurer l’intérim conformément aux dispositions de l’article 50 de la constitution ». Pour lui, l’organisation des élections à bonne date, peut devenir un risque majeur pour notre la déstabilisation de notre système démocratique. Il invite le peuple béninois tout entier à se joindre à son combat pour sauver le Bénin des turpitudes des personnes avides de pouvoir et de gains faciles. Le scandale des machines agricoles s’est aussi invité au débat. L’honorable Yahouédéhou a fait sortir un document qui montre bien le degré de surfacturation des machines agricoles et les réseaux mafieux qui l’ont entouré. Toujours dans sa vision de jouer à l’ambassadeur de bonne office, il ajoute qu’il prendra contact dès hier soir avec tous les autres candidats pour leur soumettre ses propositions. Entre autres, le porte flambeau de l’Un propose la prise en compte des exclus, la présentation de la liste des électeurs par bureau, d’afficher les listes électorales cinq jours avant le scrutin et de sécuriser les résultats. L’occasion sera également utilisée pour évoquer l’élaboration d’un code de bonne conduite pour bénéficier d’élections propres. La balle est lancée, reste au gouvernement de la saisir. Face à Houngbédji qui vient de marquer un gros point avec cette sortie médiatique, le président Boni Yayi doit vite accepter le dialogue pour ne pas apparaître aux yeux de l’opinion comme le trublion qui crée la psychose.
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