Multiplicité de candidats à la présidentielle de 2011: La preuve que l’opposition avait raison

Depuis l’ouverture du dépôt des candidatures par la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour la présidentielle de février 2011, les citoyens qui ambitionnent de diriger le Bénin ne se font pas prier pour s’inscrire. Seulement, il y a quelques farceurs dans le starting-block. Conséquence de la décision de la Cour constitutionnelle de maintenir la caution à 15 millions de F CFA. Cinq citoyens se sont déjà fait enregistrés dans les livres de la Céna. Il s’agit d’Adjovi Thierry, Olivier Lary-Ogoundoukpè, Adrien Houngbédji, Marie-Elise Gbèdo et un certain Agninla.  Dans ce lot de Béninois qui sont allés déposer leurs dossiers, il y en a qui démontrent déjà le peu de sérieux qui entoure leur candidature.   C’est le cas de Thierry Adjovi qui se présente sans un projet de société. En cela, il n’a pu satisfaire aux curiosités des journalistes qui ont voulu savoir s’il avait déjà son cautionnement. Celui qui aspire à diriger le Bénin, a plutôt saisi l’occasion pour lancer un appel à d’éventuels sponsors. Ce probable candidat dit vouloir guérir les malades par la prière et ne jure que par Jésus-Christ.  Apparemment, on a affaire à un candidat atypique. Le second qui retient l’attention dans le régistre des plaisantins, est Olivier Lary-Ogoundoukpè. Il estime que n’ayant ni maison, ni bicyclette, ni voiture, il ne saurait présenter une attestation fiscale. On se demande alors ce qu’il y a de sérieux dans sa candidature. Surtout que par deux fois déjà, on apprend que sa candidature a été rejetée par le passé. Le troisième qui fait marrer le plus, c’est le nommé Agninla. Selon nos informations, il s’est présenté au siège de la Céna avec pour toute pièce, son acte de naissance. Toute chose qui montre le peu de sérieux que ces gens-là accordent à la fonction du président de la République.

La première raison qu’inspirent certains observateurs comme étant la cause de ces candidatures est la revue au rabais de la caution. En effet, dans la première mouture de la loi votée par les députés, la caution était de 100 millions F Cfa. Mais la Cour constitutionnelle a cassé et exigé de ces derniers de revoir cette caution à la baisse. Finalement, c’est le montant de 15 millions qui a été retenu. Ces observateurs pensent donc que si la caution était restée à 100 millions, elle aurait permis d’éliminer ces candidatures, comme le souhaitaient les députés de l’opposition.

Publicité

L’autre raison avancée est le dévoiement de la fonction de président de la République, laquelle a été consacrée par les agissements de Boni Yayi.  Au lieu de «restaurer  l’autorité de l’Etat», comme il l’a promis lors de son investiture, Boni Yayi a plutôt dévoyé cette fonction. En témoigne ses nombreuses capitulations face à la rue et l’improvisation qui caractérise ses prises de décisions. Conséquence, n’importe quel quidam ose aujourd’hui se présenter à l’élection présidentielle, constate-t-on.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité