Nago en violateur de la Constitution: les listes partielles des Cec et Cea sont transmises sans la validation des députés

A l’instar de ces certains pays africains, le Bénin risque de faire dans les prochains jours appel à un médiateur externe pour juguler la crise sociopolitique qui angoisse le peuple. Crise dont les causes sont multiples et multiformes. La loi fondamentale de notre pays est constamment violée par l’institution de contre pouvoir qu’est l’Assemblée nationale. C’est pour la première fois de l’histoire de notre démocratie chèrement acquise, qu’on assiste à la violation flagrante des textes de la République. Il y a quelques jours, lors de la tenue de la plénière qui devrait consacrer le remplacement des deux secrétaires parlementaires suite à la décision rendue par la Cour constitutionnelle, le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago a violé la loi fondamentale en se substituant aux secrétaires parlementaires au moment de la lecture par lui-même, en séance plénière, de la décision rendue par les sages de la Cour constitutionnelle. Cette situation, on s’en souvient a suscité le tollé de la part des députés de l’opposition au sein de l’hémicycle. Ils ont dénoncé la violation du règlement intérieur de l’institution parlementaire et celle de la Constitution. Voilà que quelques jours après ces incidents, et pour une seconde fois, le même président de l’Assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago, vient de saisir la Cour constitutionnelle par rapport au blocage de la désignation des représentants de l’institution au sein des démembrements de la Cena, autrement dit les Cec et les Cea. Cette saisine, à en croire des sources proches de l’Assemblée nationale, aurait été accompagnée de la transmission sur la table du président de la Cour constitutionnelle, des listes des Cea et des Cec désignées par les députés de la mouvance parlementaire. Selon les mêmes sources, ces listes ont été transmises à la Cour pour être acheminées par la suite vers la Cena. Cet acte constitue un précédent grave pour notre démocratie. Selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et les dispositions de la Constitution, ces listes doivent être normalement validées en plénière par les députés avant d’être transmises à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Tous les regards sont désormais tournés vers le président de la Cour constitutionnelle qui devrait une fois encore rendre une décision impartiale qui risque de faire mauvaise jurisprudence dans notre pays. Pour l’heure, on apprend que l’étau se resserre autour des sages de la haute juridiction qui doivent prendre des décisions plus honnêtes et plus sérieuse afin de ne pas embraser le pays. Les différentes marches et mouvements de protestations suivies de sit-in à la Cour constitutionnelle constituent déjà des prémices d’un chaos sans précédent. 

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