Lettre à Me Dossou et au Prof Holo: La réplique d’Alain Akoha à Jean-Roger Ahoyo

Le 19 janvier dernier, monsieur Jean-Roger Ahoyo adressait à deux membres de la Cour constitutionnelle, Me Robert Dossou et professeur Théodore Holo, une lettre ouverte les mettant en garde contre toute décision tendant à imposer une « Lépi tronquée ». Il vient de recevoir la réplique de monsieur Alain Akoha qui lui, invite à ne pas jouer à l’incendiaire. Cotonou le 24 janvier 2011

Lettre ouverte,

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AKOHA H. Alain, natif de Djidja  (ZOU)

Au Grand-Frère Jean-Roger AHOYO,

 

Objet : Ne jouez pas à l’incendiaire par rapport à la LEPI

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Cher Grand-Frère,

Grande a été ma surprise de lire votre lettre ouverte à deux illustres membres de notre cours constitutionnelle. J’ai souvent admiré vos prises de positions mais pour cette fois vous êtes passé à coté. Votre lettre appelle de ma part les observations suivantes :

1-   Vous n’avez pas à révéler au grand monde les rencontres privées que vous avez eues avec des gens occupant des fonctions aussi sensibles en ce moment très sensible de notre démocratie.

2-   Le chiffre de 1,5 millions de Béninois exclus de la LEPI ne provient ni de la MIRENA ni de CPS-LEPI mais des VOUVOUZELAS de l’UN  dont vous êtes très proche et relayé par la presse. Un professeur de votre rang ne peut pas se prononcer de cette manière sur les chiffres communiqués par un groupe politique à la recherche du pouvoir d’état.

3-   Vous rappelez aux béninois à travers des articles de journaux que les sept membres de la Cours Constitutionnel sont des FCBE bon teint. Je vous demande d’indiquer aux Béninois, l’article de la constitution qui interdit cela. Dans tous les pays du monde, l’exécutif cherche toujours, et de manière démocratique à contrôler les institutions qui lui faciliteront la gestion de son mandat. Le Bénin ne peut pas se soustraire à cette règle, n’en déplaise au Professeur Jean-Roger AHOYO.

4-   Vous vous inquiétez du délai trop court dont nous disposons pour organiser les élections. C’est dommage mais la cause c’est vos amis. Ils ont voté la loi  qui autorise la LEPI, l’exécutif s’en est servi pour obtenir l’engagement des partenaires techniques et financiers, chemin de non retour. Ils ont même réussi à placer un des leurs pour diriger la CPS-LEPI. Erreur, il ne sait que bavarder, jouer du TAM-TAM, manger comme un gamin indiscipliné du CI de l’arachide dans l’hémicycle et menacer de mettre Cotonou à feu et à sang au détour d’un débat parlementaire. Résultat, il a été éjecté après nous avoir perdu un peu de nos précieux temps pour réussir la LEPI. Ensuite, commence le dilatoire au parlement par une opposition qui voit le mal partout, qui peint en noir tout ce qui n’est pas fait par elle. Tout le temps qu’elle à mis en proposant des lois abrogatives de la loi sur la LEPI a été du temps perdu, du temps qui nous aurait servi à faire à temps cette LEPI et bien.

5-   Vous mettez en garde le Professeur Théodore HOLO et Maître Robert DOSSOU contre la validation d’une LEPI Tronquée, ce qui entrainerait selon vous, la mise à feu et à sang du Pays. Professeur, vous êtes à la limite ridicule. Vous parlez comme les ténors d’un parti politique que vous avez rejoint sur injonction de sa présidente au risque de perdre votre poste ministériel que vous occupiez dans le gouvernement SOGLO. Quand on a porté la nouvelle au président du RAP dont vous étiez membre fondateur, il a dit ceci «cela ne m’étonne pas de lui». Le jour où vous deviez faire la réunion à Akpakpa pour décider de votre ralliement à ce grand parti, un de vos camarades, en occurrence mon frère aîné a eu l’amitié de m’en parler. Je lui ai dit ceci, «Grand-frère, si vous rentrez dans ce parti, vous perdrez tous vos postes que vous vouliez sauvegarder, et pis, vous risquez de perdre votre audience politique dans notre Zou natal». Je ne suis pas un prophète mais les résultats sont là.

Professeur, ce n’est pas la Cours Constitutionnelle qui validera la LEPI mais c’est plutôt l’opposition qui l’a déjà fait. Sinon comment comprendre que les membres de l’opposition qui ne ratent  aucune occasion pour dénoncer la LEPI précipitée, pourrie et tronquée, sont les premiers à se faire enrôler. Dans le même temps, sur le terrain, toutes les manœuvres étaient bonnes pour empêcher sa réalisation dans le temps :

a)    Ils ont infiltré l’équipe d’enrôlement. Résultat, la dénonciation tout azimut du matériel défectueux, le non paiement des perdiems, l’abandon exprès de certaines maisons, voire des quartiers entiers…

b)   Ils ont infiltré l’équipe des opérateurs de saisie des données collectées, résultat, mauvais enregistrement des données …

Après tous ces actes de grands sabotages dont la correction nous a coûté du temps, on ne peut pas se plaindre de délai court pour faire les élections. Les Béninois ont fait la conférence nationale en 10 jours. Il n’y a pas eu d’égale en Afrique pour ce record. Nous rééditerons cet exploit pour les élections présidentielles et législatives de 2011.

Professeur, j’observe que depuis 2006, vous tenez à payer une dette que vous devez à un éternel candidat des élections présidentielles. Les béninois ignorent le montant de cette dette et les conditions de son contrat. Alors essayez de rembourser votre créancier sans emballer vos concitoyens dans une psychose de guerre civile imaginaire. Si au soir de votre vie vous désirez vivre une guerre civile, voyagez en Côte-d’Ivoire,  on s’y prépare activement.

Je ne suis membre d’aucun parti politique, ni d’un mouvement quelconque, je suis un citoyen ordinaire, mais très observateur de la vie socio-politique de mon pays.

Très fraternellement votre jeune frère de Djidja  Alain H. AKOHA.

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