Réaction de Bruno Kangni sur la sortie médiatique de Robert Dosssou

« Nous avons vu un homme fier d’être Pdt d’une Cour martiale »

La dernière sortie médiatique du président de la Cour constitutionnelle sur la télévision nationale Ortb continue de susciter des réactions. La dernière en date est celle de Bruno Kangni, comptable financier. Comme bon nombre de béninois, il n’a pas trouvé Robert Dossou convaincant. Au pire des cas, il l’accuse de faire de la politique que du droit constitutionnel et de vouloir rendre des comptes à des compatriotes.

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Me Robert DOSSOU, La Cour Constitutionnelle et la Politique

 

Samedi 19 Février 2011 vers 20h30 quand j’ai vu la bande annonce du passage de Me Robert DOSSOU sur la télé ORTB pour le Dimanche 20 Février à 21h30, je me suis posé mille et une questions sur quel Robert DOSSOU j’allais voir? Tout sauf:

Le Robert DOSSOU de 1990 qui, bien qu’ayant préparé et organisé la tenue de la conférence nationale tentât vaille que vaille d’empêcher la souveraineté de la conférence sans y parvenir.

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Le candidat malheureux aux présidentielles de 1991.

Le Directeur de campagne du candidat Boni Y A YI aux présidentielles de 2006

Le candidat malheureux sur la liste FCBE aux législatives de 2007

Hélas! Chassez le naturel, il revient au galop.

J’ai découvert un Robert DOSSOU qui n’a pas pu se comporter en véritable Président de la Cour Constitutionnelle qu’il incarnait. Nous avons vu un homme visiblement fier d’être président d’une Cour… … … martiale.

En effet, depuis son installation comme Président de la Cour Constitutionnelle et les doutes légitimes sur son impartialité, doutes confirmés par une série de décisions enveloppées de juridisme, on s’attendait lors de son émission, à une séance de « rattrapage » et surtout de rassurer le peuple sur son droit de voter qu’on soit recensé ou pas sur la Lépi qui n’est pas au dessus du droit constitutionnel de vote dès lors que les conditions sont remplies rai noté deux attitudes en la personne de Me Robert DOSSOU:

1- Un homme visiblement fier d’avoir enfin un pouvoir dont il a toujours rêvé afin de mettre le droit au service de la politique. Il ne s’en est même pas caché sur le plateau. Il a d’ailleurs beaucoup plus fait de la politique que du droit constitutionnel.

2- Un homme qui s’adressait beaucoup plus à ses congénères avec qui il a sûrement des comptes à régler alors que l’enjeu aujourd’hui est plus important et concerne plus de 8 millions de Béninoises et béninois.

3- Un homme qui n’a de mérite que pour parler de lui-même, de ses qualités et qui n’a pas manqué d’affirmer son militantisme aux côtés du pouvoir à l’endroit de qui il n’a de cesse d’être redevable.

Ce que Me Robert DOSSOU n’a pas pu bien argumenter et qui aux yeux de beaucoup de béninoises et béninois rend la Cour responsable de cet imbroglio politico-juridique de la Lépi, c’est la décision de la Cour Constitutionnelle qui impose la Lépi comme liste qui doit servir pour les élections présidentielles de 2011 quel qu’est été les motifs techniques ou juridico-techniques.

Cela d’autant plus que non seulement cette décision est intervenue vers fin décembre 2010. Mieux, quelle évaluation du parcours de la mise en œuvre de la Lépi avait elle été faite et avec quels acteurs avant la prise de cette décision pyromane? Voilà des questions importantes pour lesquelles la population croyait pouvoir être rassurée lors de cette fameuse émission à la limite inopportune telle qu’elle s’est déroulée.

Me Robert OOSSOU à la question sur les erreurs de la Cour Constitutionnelle dans ses décisions nous renvoie à la doctrine. C’est vrai ; mais les doctrines sont pour le futur afin d’inspirer les décisions. Or le feu est à nos portes et faudrait il que nous survivons pour nourrir les doctrines. .

En vérité, à voir ce qui se passe depuis 2006, nous sommes en droit de dire que nous sommes en face » d’une véritable conspiration contre le peuple pour la remise en cause de sa démocratie conquise de hautes luttes. Ce que Me Robert DOSSOU a peut être feind de dire lors de son émission, c’est qu’il y a plus fort que la Cour Constitutionnelle: le peuple souverain qui, dans sa grande majorité aspire à des élections transparentes avec des droits de vote reconnus à tous ceux qui en sont aptes et en expriment le désir.

Ne pas les entendre et les comprendre est un acte anticonstitutionnel et c’est la rue, véritable président de la Cour constitutionnelle qui s’installe. La suite, on la connaît.

Avis à qui de droit

Bruno  KANGNI

Comptable Financier

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