Ils sont au nombre de quatre au total. L’avenir de la république du Bénin dépend essentiellement de leur capacité à faire preuve d’impartialité et de patriotisme dans le conflit électoral ouvert depuis quelques mois, par les forces politiques en présence, dans le cadre du scrutin présidentiel de Mars prochain. Dans tous les cas, il leur sera trop facile de décliner toute responsabilité de ce que le Bénin sera au lendemain du six Avril 2011. Après 20 ans d’expérimentation positive de la démocratie, notre peuple est aujourd’hui confronté à un test de maturité politique. Comme c’est le cas pour toutes les démocraties naissantes, le Bénin joue son destin, à la veille d’une élection à haut risque. Le processus électoral plombé par la contestation du fichier électoral, ramène le pays à un passé peu glorieux, caractérisé par des velléités de soulèvements populaires. Au centre de cet imbroglio politico- juridico- électoral, quatre personnalités sont indexées par le hasard de l’histoire. Il s’agit du Président de la Cour Constitutionnelle, Maître Robert Dossou. Du coordonnateur national de la Cps- Lépi Bako Arifari. Du Président de l’Assemblée Nationale Mathurin Coffi Nago, et du magistrat Joseph Gnonlonfoun, actuel président de la Cena, comprenez Commission Electorale Nationale Autonome. Pourront –ils surmonter leurs intérêts égocentriques, afin de permettre au Bénin, laboratoire de la démocratie en Afrique, de continuer à jouir de son prestige ? Ou, vont-ils trahir la foi de feu Monseigneur Isidore De Souza, auteur de l’historique exhortation : « Qu’aucun bain de sang, qu’aucun bain de sang, ne nous éclabousse, et ne nous emporte dans ses flots » ? Plus de huit millions d’âmes pacifiques attendent, dans l’angoisse. S’il est vrai que le médiateur de la république a déjà pris fin et cause pour un camp, et que le médiateur désigné par le peuple, Mathieu Kérékou se cache dans un champ d’haricot, le génie Béninois, lui est inépuisable. Bénin, étymologiquement signifie sans conséquence grave.
Laisser un commentaire