Contribuer à la réduction de l’infestation des ravageurs et des dégâts ou pertes de la culture du maïs avant et après la récolte. C’est l’objectif principal de la thèse de doctorat en agronomie soutenue hier par Adda Gnidoté Cyrille, à l’Institut international d’agriculture tropicale (Iita) d’Abomey-Calavi. Il s’est surtout appesanti sur deux types de ravageurs : Sesamia calamistis Hampson ( Lepidoptera : Noctauidae) en pré-récolte du maïs, et Prostephanus truncatus ( Horn) ( Coleoptera : Bostrichidae) en pos-récolte. Il a indiqué aux membres du jury que les essais ont été menés à l’Iita-Bénin, à la station de Togoudo et à Sèhouè, village situé à 70 km au nord de la station de l’Iita.
Plusieurs expérimentations ont aussi été mises en œuvre, notamment, la manipulation des dates de semis et récoltes de maïs, l’utilisation de poudre minérale (kaolin), des huiles essentielles de H. suaveolens et de sa poudre sur les grains de maïs, etc. Les travaux, poursuit par ailleurs le doctorant, ont souligné l’importance du semis précoce du maïs dans le contrôle de S.calamistis, notamment au cours de la grande saison de production. L’incidence de ce foreur de tiges et le pourcentage de plants infestés ont été plus élevés dans les semis tardifs que dans les semis précoces et intermédiaires. La manipulation de la date du semis du maïs pendant la petite saison n’est pas recommandable, précise aussi M. Gnidoté. La potentialité d’utilisation de H. suaveolens pour la protection du maïs, en pré-récolte (sous forme d’extrais aqueux) contre S.calamistis et en post-récolte (sous forme d’huiles essentielles) contre P.truncalus a été mise en évidence. Dans ses travaux de recherche, il a pu remarquer que l’extrait aqueux de H.suaveolens s’est comparé merveilleusement au Furadan ( Carbofuran) tandis que le maïs entourés de plants de H.suaveolens avait aussi par rapport au témoin une plus faible densité de S.calamistis. Il fera aussi savoir plus loin que le triage des épis de maïs avant l’entreposage constitue une mesure viable de protection. A l’issue de leur délibération, les membres du jury présidé par le Professeur Brice Sinsin, Vice-recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, ont attribué la mention « très honorable » à cette thèse avec les félicitations du jury ; ce qui donne désormais le grade de docteur en agronomie à Adda Gnidoté Cyrille.
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