Yayi perd de son électorat

A quelques semaines de la présidentielle, l’étau se resserre autour de Boni Yayi, candidat à sa propre succession et de  son état major. La bataille leur sera des plus dures, vu que la majorité des candidats en liste optent visiblement  pour l’alternance au pouvoir au soir du 27 février prochaine, dans 18 jours donc si toutes les institutions impliquées dans l’organisation du scrutin arrivaient à accomplir efficacement la mission à elles confiée. Bataille médiatique, marche de soutien, manifestation d’adhésion, inauguration d’infrastructures publiques et autres, tels sont sans nul doute  les armes les plus performantes qu’utilisent Yayi et les siens lors de cette pré campagne pour sa ré élection à la présidentielle prochaine. Ainsi les partisans de Boni Yayi affichent une sérénité sans égale. La machine électorale mise en branle est bien graissée par une forte dose d’assurance. Les barons du régime ne s’inquiètent de rien, les autres challengers sont minimisés à la limite ridiculisés. Bref la jouissance serait à son paroxysme dans le camp de l’actuel locataire de la Marina avant même que l’élection ne soit organisée. Un peu de recul permet au contraire de constater que la bataille du 27 prochain ne sera pas une mince affaire pour le précurseur des cauris, dont les hommes de main donnent l’impression de ratisser large en cette veille des échéances électorales. En effet, la famille cauris ne sera pas la seule à solliciter l’électorat, qui déjà se fragilise de son côté. Pour preuve, on peut évoquer les nombreuses démissions enregistrées ces derniers jours, notamment celle des jeunes de la localité de Pahou qui ont rompu définitivement avec la formation politique du Président Yayi pour rejoindre l’Union fait la nation, au motif que ce dernier ne tient pas ses promesses. C’était en présence du maire de la commune de Ouidah. Le mouvement a été suivi par Christophe Gnimavo, conseiller communal dans la municipalité d’Abomey. Sans oublier on le rappelle que certains de ses ministres en fonction soutiennent la coalition Abt. Par ailleurs, Yayi n’a plus le contrôle de son véritable fief électoral que constituent le centre et le Nord du pays qui seront fortement discutés par la coalition Abt et l’Upr, deux formations politiques qui ont leur mot à dire dans ces parties du territoire national. Les adeptes cauris devront éviter le piège de l’auto satisfaction afin de redoubler d’ardeur pour affronter la rude épreuve, car à bon chat bon rat dira le proverbe.

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