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Campagne électorale: les Yayistes jouent aux trouble-fêtes dans le Nord

Par Charly Hessoun
10-03-2011
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La campagne électorale est fortement bouleversée par les partisans de Boni Yayi dans la partie septentrionale du pays. Ils y règnent en maitre, empêchant ceux de l’opposition de battre campagne et de vanter à leur tour les mérites de leur candidat. Deux meetings ont été déjà embrouillés par ces sbires de Boni Yayi, respectivement ceux d’Abdoulaye Bio Tchané et d’Issa Salifou. Bénéficiant du mutisme de la Céna et de la Cour constitutionnelle, qui sont les seuls organes ayant en charge  la régulation de la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire national. Les pompiers du désordre, partisans à Yayi s’invitent dans tous les meetings et manifestation de soutien dans le nord du pays. Ils rivalisent d’ardeur et d’ingéniosité pour tordre le coup à la campagne électorale. Leur stratégie est de s’infiltrer dans les militants des camps adverses pendant les rencontres et de commencer par clamer fort le nom de leur leader. La brouille s’installe, ils s’injurient sérieusement un moment avant que les intolérants en arrivent aux mains. Ils font preuve d’une animosité sans précédent envers les militants des opposants qui comme  eux sont autorisés à faire valoir leurs idées et l’ensemble des actions qu’ils souhaitent  mettre en œuvre. En effet le directeur de campagne Borgou Alibori de l’alliance Upr El Hadj Youssoufou a fustigé cette situation à travers une déclaration rendue publique par les médias.  Les actions des partisans de Yayi débordent les limites. La vilaine illustration serait celle de l’honorable Gbadamassi qui s’est fait aidé de certains jeunes désœuvrés, pour pendant des heures perturber le meeting des opposants. Ce qui pose d’une manière aigue le problème du respect des dispositions légales en période électorale. La Céna et la Cour sont appelées à jouer leur rôle afin d’éviter ces graves  dérives qui peuvent facilement dégénérées, car les révoltes sanglantes naissent des frustrations et des oppressions. Yayi aidés par les institutions chargées du maintien de l’ordre en cette période doivent discipliner la pulsion négative de ces déviants afin de préserver  le lien social.

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