Bénin – L’homme à la boutade sévère contre le processus électoral en cours. Martin Assogba, Président de l’Ong Alcrer ne cache pas son dégoût et son amertume quand il évoque les nombreuses irrégularités qui l’émaillent. Il se dit d’autant plus vexé que la société civile dont il est un membre influent avertissait déjà sur les probables dérapages depuis 2007… « Moi Martin Assogba, je suis de la société civile agissante, et vous savez que cela fait longtemps que nous sommes en train de tirer la sonnette d’alarme, et nous avions dit, il ya très longtemps qu’il fallait commencer très tôt la Lépi, si nous devions aller aux élections avec . Nous en parlions depuis 2007, mais ce n’est qu’il y a 8 ou 12 mois qu’on a commencé véritablement par se préparer pour faire la Lépi ». C’est avec beaucoup de regrets et de désolation que le Président de l’Ong Alcrer observe aujourd’hui tout ce qui arrive à ce processus. « Et le pire, est que nous qui sommes des organisations de la société civile et qui œuvrons par la promotion de la bonne gouvernance sommes regroupés dans un semble que nous avons baptisé « Fors-Lépi » et nous avions fait quantité de choses, des remarques importantes. Nous n’avions pas fait économie de vérité en attirant les autorités sur les différents dérapages dont nous avions été informés par les populations dès la mise en œuvre de cette Lépi là » poursuit-il. Mais ils n’auraient pas été écoutés comme cela se doit. « Les politiciens ont leur plan pour assassiner notre démocratie. Ils l’ont mise en agonie et très bientôt, nous risquons de l’enterrer » craint-il . Il reste ferme sur un principe. « Nous ne voulons pas aller aux élections présidentielles dans le cafouillage. Nous ne voulons pas un président de la République mal élu » martèle Martin Assogba qui ajoute aussi que « Si on a commencé la Lépi très tard, ce n’est guère la faute aux populations, mais aux décideurs ». il insiste surtout sur la nécessité et même l’obligation de prendre en compte les dernières décisions sorties de la rencontre de dialogue récemment initiée par le Président Zinsou. Il interpelle également le Chef de l’Etat sur la gravité de la situation actuelle en l’invitant à faire en sorte que le processus électoral en cours puisse aboutir dans la tranquillité, « s’il aime vraiment ce pays comme il le clame très souvent ». La paix, ce n’est pas un vain mot, rappelle l’homme, citant cette célèbre phrase du Feu Président Houphouët. « On ne peut jamais se permettre le luxe de prendre une route qu’on a jamais pratiquée et de faire un long voyage dessus la nuit » enseigne-t-il également.-
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