Projet artistique sur la route des pêches: les artistes peignent la vie des pêcheurs

Partir de l’initiative de Cyclones productions de l’île de la Réunion, l’association Arts vagabonds rézo Afrik Bénin a réussi à mettre les autochtones de la côte sur orbite. Ceci à travers une peinture de leur vie, leur situation, leurs conditions de vie. Pendant un mois, les artistes toutes catégories confondues, ont fait une moisson exploitable. Le résultat exposé vendredi dernier à Togbin-Akpandji .

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Un spectacle de comédie et de danse ! Non ! Plutôt une performance. C’est bien cela que Chrystel Gbaguidi et les siens nous ont présenté ce vendredi à Akpandji, sur la route des pêche.

 

Pendant 60mn les acteurs du projet Rèvman D’kartyé ont promené le public dans un monde où la pêche demeure la seule activité, source de revenu des habitants de ce village. C’est l’histoire de la vie sur la route des pêches, que les comédiens ont narrée, sur une scène installée pour la circonstance. Le grand village des pêcheurs est réduit à une scène. Un univers où l’on vit comme tout le monde. Avec les peines et les joies. Les conflits inter-individuels. Les sentiments. Les humeurs. La mort. La loi du plus fort. Certains exploitent d’autres, pendant que des pêcheurs se font la guerre entre eux quand il s’agit de l’activité commune ‘la pêche’. On dénonce les mauvais comportements comme les bons. Les difficultés sont exposées à tout étranger, venu s’imprégner des réalités du milieu. Par exemple à Togbin, les pêcheurs sont contraints d’accepter la situation à eux faite par les autorités. Ils dénoncent l’envahissement des bateaux asiatiques, qui retournent chez eux avec les plus gros poissons, leur laissant ainsi les menus fretins. Alors, ils se demandent à quoi se référer pour assurer leur pain quotidien, si leur principale source de revenu  ne leur rapporte rien. Dans ce cas, que faut-il faire ? Lécher les bottes au premier toubab en tourisme sur le site.

Les auteurs Hermas Gbaguidi et Patrice Toton n’ont occulté aucun aspect pertinent des réalités de la pisciculture et de la vie de ses acteurs. C’est une performance qui inclut la comédie, le cirque, la danse, la musique, accompagnée de projections de films documentaires réalisés sur un mois à Togbin. Ce sont des photos, des discussions, des sons, l’atmosphère qui règne au sein de la communauté des pêcheurs. L’interprétation est faite en fon et en guèn, afin de favoriser la communication et la compréhension du projet par les habitants. D’importants efforts de traduction dans ces deux langues sont possibles grâce à la compétence linguistique de Thierry Guédou, Olga Fatongnon, Lionel Bbalolla et Nafissa Songhaye. La mise en scène assurée par le promoteur de Cyclone Productions, Luc Rosselo, a abouti à la distribution des comédiens Mariam Darra, Nafissa Songhaye et Nicolas Givran, du musicien Thierry Guédou et du circacien Lionel Babalolla.

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