Meeting des centrales syndicales: les policiers envahissent encore la Bourse du travail

Pour une nouvelle fois, la Bourse du Travail à Cotonou, a  été quadrillée de bout en bout  par un contingent impressionnant de policiers et de  gendarmes  lourdement armés. Leur présence massive hier sur les lieux était sans doute prévue, pour empêcher les centrales syndicales de tenir leur meeting annoncé depuis la semaine dernière. Mais ils auraient surtout pour mission de leur bloquer la voie, si elles envisageaient de descendre dans la rue.

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Au grand portail de la maison, plus d’une quarantaine de policiers prêts à dégainer ont été positionnés. Les nombreux  militants invités par les différents secrétaires généraux de ces centrales syndicales n’ont pas manqué à l’appel. Initialement prévu pour être tenu dans l’une des grandes salles de la Bourse du travail, le meeting a plutôt eu lieu dehors,  pour mieux contenir  la grande foule de travailleurs présents. L’ambiance était indescriptible. Ça grognait sans cesse. Certains militants menaçaient même de se diriger dehors pour affronter la police, mais ont été maitrisés dans leur élan. Le pire a failli se produire. L’un des responsables syndicaux, qui s’était dépêché vers  les policiers pour  leur  faire comprendre que leur attitude ressemble à de la « provocation » et qu’il faille qu’ils s’en aillent, a été aussitôt pris en adversité. Un jeune policier, pour l’effrayer a même brandi son arme  sur lui,  et menaçait de le fusiller s’il ne disparaissait pas de sa vue. D’autres militants venus à la rescousse ont dû dissuader le responsable syndical à ne pas aller dans le même sens, et l’ont ramené dans la cour. Intervenant au cours du meeting, Gaston Azoua, secrétaire  général de la Confédération  syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) s’est  montré très désolé face à la situation. « Dans ce  pays, c’est le zèle militaire que les défenseurs de la liberté ont combattu pour qu’on en arrive à la démocratie avec la possibilité de voir Yayi au pouvoir. Nous  y sommes encore,  et le pouvoir se retourne contre nous. C’est inadmissible » a-t-il déclaré, en colère. Ses autres collègues secrétaires généraux  ont eu la même boutade envers  le pouvoir de Yayi

 

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