A Paris, soutenance de thèse de doctorat du Père Julien ZOSSOU

Le mardi 15 mars dernier a eu lieu, dans la prestigieuse « Salle des actes » de l’université de Paris-Sorbonne, la soutenance de la thèse de doctorat en histoire moderne et contemporaine du Père Julien ZOSSOU, sulpicien béninois incardiné au diocèse de Cotonou. En passant les détails académiques, retenons simplement que sa thèse a pour titre : « La formation du clergé du Dahomey/Bénin de 1914 à nos jours » Il a mené ses recherches sous la direction de Jacques-Olivier BOUDON, professeur à Paris IV.

L’assistance se mit debout à l’entrée solennelle des quatre membres du jury : le président, Claude PRUD’HOMME, professeur à l’Université Lyon II, le directeur de thèse et les deux rapporteurs, Daniel MOULINET, professeur à l’Institut catholique de Lyon, et Jérôme GRONDEUX maître de conférences habilité à l’Université Paris Sorbonne. L’assistance était composée surtout de prêtres béninois, chinois, congolais, français et vietnamiens.

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A dix heures précises (heures prévues) , le président du jury planta brièvement le décor avant  de donner la parole au docteur potentiel.  Julien ZOSSOU commença par des considérations introductives d’usage. Avant d’aborder la première partie de sa thèse, le doctorant présenta l’état de la question qui le motiva : répondre à un besoin senti et exprimé. En effet « dans le livret édité par le grand séminaire Saint Gall de Ouidah à l’occasion des 90 ans de la fondation du séminaire, l’équipe de rédaction en a appelé aux historiens qui pourront à l’avenir étudier sérieusement la question de la formation du clergé dès ses origines »

Dans la première partie, Julien Zossou dégagea, entre autres ce constat : « C’est au terme, avec conscience et sérieusement, que les premières générations de prêtres dahoméens ont accueilli la formation que les missionnaires (S M A) leur ont donnée. Mais progressivement, les jeunes générations ont exigé l’amélioration de la qualité de la formation qui leur était donnée. Car très tôt les séminaristes des années 1950 avaient pris conscience que l’époque où ils deviendraient prêtres serait très exigeante » . Pendant une quinzaine d’années la Compagnie des prêtres de Saint Sulpice va alors assurer la formation au grand séminaire Saint Gall de Ouidah.

En présentant la deuxième partie de son travail d’historien, le doctorant fit découvrir la constitution progressive de l’épiscopat béninois et la relève progressive également de la formation dans les séminaires par le clergé local sans discrimination. Avant de boucler sa vingtaine de minutes d’intervention, Julien ZOSSOU aborda la question des sources de documentation. Il a consulté les archives de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, de la Société des Missions Africaines, des Œuvres Pontificales Missionnaires sans  négliger les témoignages des acteurs vivants ni des monographies et des articles de revues.

Comme de tradition universitaire, la deuxième phase de la soutenance consista dans le dialogue entre le jury et le docteur imminent. A l’unanimité, les quatre membres du jury ont souligné la qualité du travail présenté par Julien ZOSSOU  avec une maîtrise remarquable de la langue française. Le jury le félicita d’avoir réalisé ce travail en un temps record ( moins de 4 ans) malgré la distance, ses charges et responsabilités au Bénin. Mais il fallait aussi faire des remarques,  des observations, poser des questions pour faire réagir le doctorant, l’exhorter à améliorer son travail, à aller plus loin dans la réflexion. Signalons, entre autres, la question récurrente de la place et le rôle des anciens séminaristes dans la société béninoise.

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Enfin arriva la pause de la délibération qui fut rapide. Le jury revint solennellement dans « La Salle des Actes » de La Sorbonne pour déclarer Julien Zossou Docteur en histoire avec la mention très honorable. Il sonnait 12 heures Ce fut l’explosion de la joie de l’assistance qui applaudit longuement, le serrement des mains de félicitation des membres du jury à qui le nouveau docteur offrit à chacun un objet d’art béninois. L’événement, tout à l’honneur aussi de la Compagnie des prêtres de Saint Sulpice, fut fêté au presbytère de Saint Sulpice.

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