Crise ivoirienne : Les enfants des autres comme chair à canon

Des milliers de jeunes avaient répondu à l’appel de Charles Blé Goudé et du général Philippe Mangou les exhortant à s’enrôler dans l’armée. Après enregistrement, il leur avait été dit de rentrer et qu’on leur ferait appel le moment venu. Et de fait, on aura vite recours à eux à cause de l’avancée victorieuse des forces pro-Ouattara, qui prenaient une à une le contrôle des villes jusque-là aux mains des troupes de Laurent Gbagbo.

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Ces nouvelles recrues se sont engagées dans la liesse, sans avoir pris la pleine mesure de leur geste, et sans doute croyant à la justesse de la cause ou alors parce qu’elles avaient de l’admiration pour leurs mentors que sont Blé Goudé et Philippe Mangou.

 

Il a fallu que les forces de Ouattara soient aux portes d’Abidjan pour que ce soit la débandade au sein du commandement des forces loyales à Gbagbo. Très vite, le général Mangou s’est mis, à l’abri, avec toute sa famille, à l’ambassade d’Afrique du Sud. De son côté, Charles Blé Goudé est très content peu discret se terre quelque part, bien au chaud et à l’abri de tout risque de se faire prendre.

Pendant ce temps, les pauvres hères qu’ils ont exhortés à s’enrôler dans l’armée sont à découvert et donc vulnérables, car n’ayant pas d’endroit sûr où se planquer…

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Mais que voulez-vous, c’est une situation bien commune à tous les pays en crise. En effet, dès qu’il y a un problème les leaders ont toujours la solution pour mettre leurs familles hors de danger alors que dans le même temps ils font de leurs partisans chair à canon. Il appartient aux jeunes de savoir tirer leçon de l’acte de Mangou et de Blé Goudé, et de savoir se conduire en conséquence à l’avenir.

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