Fête religieuse: Les pâques en chœur et à «chaud»!

Les chrétiens Béninois à l’instar de tous les autres  du monde ont célébré la fête des Pâques avec faste ce week-end. A Cotonou, églises, plages et bars étaient les  grands points d’attraction.  Pâque, selon la tradition chrétienne désigne la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, trois jours après sa  crucification. C’est donc le moment où ces derniers se remettent une fois encore à leur sauveur. Dimanche dernier, jour de Pâques, la tradition a été respectée. Pour l’occasion, les églises bondaient de monde. De l’église catholique Saint Augustin de Minontchou à l’église évangélique «Les rachetés de Dieu » de N’Vénamédé en passant par l’église Protestante Feu Ardent d’Avotrou à Akpakpa, tous ont drainé encore la marrée  humaine des grands jours. Les prédications étaient quasiment  axées sur la résurrection du Christ.  Des chants de louange meublaient la cérémonie. Occasion également pour des fidèles catholiques de subir des rituels de baptême et ou de communion. Une pratique qui atteste qu’ils  acceptent  que Christ  est mort et ressuscité pour eux. Ce fut aussi des moments où certains fidèles chrétiens ont renoué avec le temple de Dieu. Comme le confie le jeune Joachim rencontré à l’entrée de l’église Protestante Feu Ardent d’Avotrou autour de ces amis: «je viens en dents de scie à l’église. Mais j’ai tout fait au moins pour être présent pendant le dimanche pascal. Du moment où la journée de lundi est fériée». Ils sont nombreux dans le cas, fiers de revoir leurs amis. Gloria A. vêtue en  habit de jour de fête, avec une  perruque lui tombant juste à mi dos n’a pas voulu, elle aussi se fait conter l’évènement. «Mon emploi du temps, ne me permettait pas d’assister aux homélies tous les dimanches. Mais aujourd’hui j’ai voulu chanté ‘’hosanna’’  au plus haut des cieux c’est-à-dire Dieu» affirme-t-elle.

Direction : plages, bars et buvettes

Ce dimanche à 15 heures.  Quelques fêtards profitant de la clémence de la nature font leur apparition sur la plage de Plm Alédjo.  Certains viennent en couples. D’autres en groupes d’amis ou en famille, avec différents mets apportés depuis la maison. L’on cherche à se tailler une place sur cette plage très peu fréquentée en temps ordinaire. Des vagues au son tonitruant viennent mourir momentanément  sur la côte.  16h 30 min, la plage fait son plein.  L’ambiance est à la fête. Tout est prévu. L’on déguste  des mets composés de riz, de salade copieusement garnis de bonne viande  de poulet ou  de bœuf. Les invités (amis) non prévus s’invitent  au repas posés dans le sable fin de la mer. Certains ingurgitent quelques boissons apportées depuis leur domicile ou achetées sur place. Faute de sonorisation appropriée, certains s’abandonnent à leur téléphonie   portable qui sortait quelques morceaux musicaux inaudibles. Ceci à cause du monde fou, bruyant qui est présent, et en liesse. D’autres immortalisent  la soirée pascale par des prises de clichés sur des chevaux ou près des vagues qui s’échouent ça et là sur la côte. D’autres encore n’hésitent  pas à tremper leurs pieds et jolis habits dans l’eau salée de la mer. Bref l’ambiance était au top à la plage d’Alédjo.  «Depuis le 1er janvier que j’ai mis pied ici, où il avait certes un monde fou, c’est encore aujourd’hui que je vois cet engouement des Cotonois pour la plage d’Alédjo » constate  le jeune Josias. « Avant, c’était  la plage de Ouidah qui battait  le record de rassemblement de personnes en ces périodes pascales. Mais je crois que nous ne sommes pas loin de la rivaliser. Car les gens viennent de très loin pour la plage Alédjo» poursuit-il. A 18heures, la masse humaine commence à s’en aller. La plage se vide à petits coups.

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A  20 heures,  la fête de la résurrection du Christ se poursuit  dans les bars et buvettes.  Des   tables sont  remplies  de  bouteilles de bière et d’alcool de toutes sortes. De géants hauts parleurs crachent des sons endiablés, emballant jeunes et adultes présents. Une autre façon de célébrer les pâques.   «Christ est ressuscité pour nous.  On doit en   être fier donc. C’est pour moi un moment de retrouvaille entre copains» confie Henry T, une grande bouteille de la bière «Béninoise» à portée de main. Des lieux de cultes  aux buvettes en passant par la plage, les Cotonois ont commémoré la résurrection de Christ à leur manière. Reste à savoir si tous l’ont célébré  dans la crainte et les prescriptions données par le ressuscité Jésus-Christ? En attendant, ils sont nombreux à songer déjà à  la fête de l’ascension où Christ rejoindra Dieu, selon la Bible,  dans une quarantaine de jours.

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