Meeting hier à la Bourse du travail

Le Fdd galvanise ses militants

Le Front pour  la défense de  la démocratie  (Fdd) a tenu un grand meeting hier à la Bourse  du travail à Cotonou, pour  contester une fois encore  la victoire de  Boni Yayi  à la présidentielle 2011. Y ont pris part les responsables  du Parti communiste du Bénin (Pcb), de l’Organisation de défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp), les représentants d’organisations syndicales et des femmes militantes du mouvement  pour la défense de  la liberté et du progrès. A l’occasion, le premier se secrétaire général du Pcb, Philippe Noudjènoumè, a salué les  récentes déclarations des candidats  Adrien Houngbédji et Abdoulaye Bio Tchané, dénonçant un « hold up électoral », au sujet des résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle. Houngbédi avait surtout lâché cette phrase : «nous devons  résister à la liquidation de notre démocratie» pendant que Abt lance un appel à la résistance. Le leader du Pcb se dit être dans  la même logique. «La patrie vous appelle. Il ne reste  à l’homme qui a tout perdu que l’honneur» a-t-il  lancé  hier devant une foule de militants. Le président du Fdd, Gaston Azoua, par ailleurs secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb), condamne pour sa part, l’attitude des  institutions en charge  des élections dans la gestion de la dernière présidentielle. «Une  élection démocratique ne saurait se baser sur la fraude  et la suppression de la liberté de  la presse » fustige-t-il, rappelant que « notre constitution a opté pour l’expression plurielle».  Au sujet de la défection d’autres centrales syndicales à la grève générale annoncée, Gaston Azoua indique que le déclenchement d’un mouvement de grève, n’est pas le monopole des responsables syndicaux.  «Deux ou trois travailleurs d’une entreprise peuvent  prendre l’initiative d’une grève» précise-t-il, faisant allusion aux prescriptions de la Convention de l’Organisation internationale du travail (Oit). Les militants du Fdd, à ce meeting, se sont engagés à poursuivre le combat à travers plusieurs mouvements de protestations dans les prochaines semaines la Cstb, depuis ce mardi a déjà déclenché une grève de 72 heures, renouvelable, chaque semaine, à en croire Gaston Azoua.

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