Rupture de livraison de coton fibre à la Cbt/Lokossa: les travailleurs crient au scandale

La rupture du contrat de livraison de coton fibre à l’usine de la Compagnie béninoise des textiles (Cbt)  de Lokossa a fait descendre hier  dans la rue à Cotonou, plusieurs travailleurs. Les travailleurs de la Compagnie béninoise des textiles (Cbt)  sont descendus dans la rue hier à Cotonou et ont tenu  aussi  un sit- in au ministère de l’industrie. Ils  protestent  contre la rupture du contrat de livraison de coton fibre à leur compagnie. Selon le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la Cbt (Synat-Cbt) Venance Anago, la Société  pour le développement du coton (Sodeco)  qui leur fournissait du coton leur aurait  notifié qu’elle  n’est plus en mesure  de  servir la quantité conclue.  La Sodeco fournissait  en effet, à  la Cbt 2500 tonnes de coton chaque année et ce, depuis 2002 ; date de création de la compagnie. Mais depuis l’année dernière,  la livraison  de cette quantité aurait  commencé par flotter ; ce qui a déjà causé la fermeture de la Cbt pendant cinq mois. «Cette année, nous venons de faire à peine trois mois et on nous annonce que bientôt nous allons refermer la compagnie» fustige  le Sg Anago. La fermeture de la compagnie,  craint-il, mettra  au chômage tous les agents de la maison. Et  c’est pour éviter cette éventuelle situation difficile que les militants du  Synat-Cbt  ont envahi  hier  les grandes artères de Cotonou pour revendiquer une nouvelle fourniture du coton à l’usine de Lokossa.   Pour le secrétaire général de ce syndicat, la Sodeco  leur aurait fait savoir  que  la non disponibilité du coton à son niveau serait due  à la rupture du stock dans les usines d’égrenage. Cette version serait fausse.  Car, le syndicat confie que 35 conteneurs ont été  chargés de coton au port de Cotonou pour une destination extérieure le 5 Avril dernier. Le Synat-Cbt dénonce par ailleurs  la politique  consistant  à priver les usines locales de  coton fibre pour la commercialisation à l’international, sous prétexte qu’il serait plus cher. Il menace d’organiser des marches de protestation chaque semaine, jusqu’à la régularisation de la situation.

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