Autour de Boni Yayi, ce week-end: les Fcbe en conclave pour élaborer leur stratégie de combat

À Lokossa, en début de weekend dernier (vendredi et samedi), une rencontre entre Forces Cauris pour un Bénin Emergents (Fcbe) élargie aux formations apparentées (une dizaine de nouveaux députés) a eu lieu pour leur permettre de discuter de l’avenir immédiat de leur regroupement politique et d’affiner leur ligne stratégique pour les cinq années à venir. La rencontre formelle aurait été tenue, selon nos sources, à la préfecture de la région Mono-Couffo, et aurait débuté le vendredi au soir, par un dîner offert, par la deuxième personnalité de l’Etat et président sortant de l’Assemblée nationale, M. Mathurin Nago. Les discussions prévues à l’agenda de cette rencontre n’ont effectivement commencé que le lendemain, samedi, avec la présence effective du leader des Fcbe, Boni Yayi, lui-même. Ayant duré une journée entière, les travaux ont porté entre autres, on s’imagine bien, sur les divergences qui ont secoué la mouvance, avant, pendant et après les élections législatives et qui ont abouti au score relativement maigre (41 sièges sur les 83 de l’Assemblée nationale) obtenu par la mouvance au pouvoir. Les stratégies –la discipline de groupe, les porte-paroles…- … dont les Fcbe devraient user pour continuer à garder la main sur la vie sociopolitique nationale et contenir les velléités de l’opposition n’auront pas été absentes du menu de la rencontre.

Nos sources indiquent qu’un conclave dans le conclave a réuni une poignée de séminaristes et abordé l’épineuse question du remplacement ou du maintien de Mathurin Nago au perchoir du Palais des Gouverneurs (Assemblée nationale), à Porto-Novo au titre de la législature qui s’ouvre, ce matin, avec l’installation des nouveaux députés du parlement béninois. Le sujet, on se rappelle, a fait jusque-là, l’objet de vives échanges entres gens de la même coalition, au point de donner l’impression à l’opinion que la mouvance pouvait se déchirer et perdre la majorité parlementaire dont Boni Yayi a besoin pour conduire son dernier mandat, jusqu’en 2016.  Aux dires de nos informateurs, une certaine unanimité s’est dégagée autour de M. Nago. Mais la fronde sourde toujours, du côté d’une bonne frange de membres coalisés qui continuent de le rejetter. Rien n’est donc gagné, ce matin, pour le president Nago qui pourrait devoir affronter un autre candidat Fcbe pour la course au perchoir. Et par extension, il n’est pas exclu que le pouvoir perde le controle de l’Assemblée nationale.

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«… nous n’avons pas le droit à l’erreur»

C’était, pour le chef de l’Etat, l’occasion rêvée –il en a été l’initiateur- de sensibiliser et de galvaniser les siens, de les mettre devant leurs responsabilités en leur rappelant la mission et le rôle qui sont les leurs et qu’ils auront à remplir ou à jouer les jours, mois et années à venir.

Elu, dans les conditions que chacun sait (K.O historique au 1er tour jamais réalisé au Bénin avec la Liste électorale permanente informatisée [Lépi] dont personne ne connait le nombre d’inscrits, ni d’électeurs) avec la complicité et le soutien des uns et des autres, Boni Yayi leur aurait fait savoir que, «l’opposition et le peuple nous attendent au tournant» en ajoutant que «nous n’avons pas le droit à l’erreur».

Il faut préciser qu’en toile de fond à la rencontre-séminaire de Lokossa, des communications ont été délivrées, pour camper les débats des assises. Elles ont été animées par Mathurin Nago appuyé du conseiller du président de la République, M. Amos Elègbè, sur «Le rôle du député au sein de la nation».

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