(L’inefficacité de la Direction des services techniques) Cotonou demeure sale. Les nombreuses mesures prises ces dernières années pour la rendre plus propre ont sans doute montré leurs limites. La Direction des services techniques joue-t-elle réellement son rôle? La question se pose davantage. Presque toutes les artères de la ville sont envahies de sable et autres déchets en ces moments. L’image est indigne dans une métropole aussi grande que Cotonou, considérée comme la vitrine du pays. Tout laisse croire ainsi que la ville n’est plus entretenue. Le constat est en tout cas amer. Dès l’entrée de la ville à la hauteur du carrefour Godomey, le visiteur est abasourdi par les amas de sable qui longent les abords des chaussées et ceci, à l’infini. L’épaisseur et la hauteur de ce sable sont si considérables, par endroits qu’on se croirait dans une ville oubliée. A partir du carrefour Vèdoko, un autre spectacle aussi triste s’offre aux usagers qui empruntent l’axe qui va vers Cadjèhoun. Des herbes sauvages débordent nettement sur les trottoirs, et peut-être sur la chaussée très bientôt. Les autres axes principaux n’échappent pas à cette nouvelle forme d’insalubrité qui inquiète plus d’un dans la ville.
Le pire se remarque également au niveau des collecteurs d’eau qui ressemblent désormais à de vastes trous remplis d’eau boueuse, noire et nauséabonde. Celui allant du carrefour tristement appelé «Carrefour de la mort » au quartier Ste Rita est un exemple typique. Ce collecteur est devenu une ordurerie rare dans les villes qui se respectent. C’est à croire qu’il n’a jamais été curé depuis qu’il est construit. Ailleurs dans la ville, ce sont des tas d’immondices qui discutent farouchement l’espace de circulation. Des quartiers comme Agla, Fifadji, Cheminots sont des cas particuliers. Bref, l’insalubrité semble avoir pris de l’ampleur ces derniers mois dans la ville, au vu et au su d’une direction des services technique qui se fait de moins en moins visible. Plusieurs habitants de la ville s’interrogent aujourd’hui plus qu’hier sur ce que fait réellement cet organe important de la municipalité pour que Cotonou demeure si malpropre.
L’autre problème majeur qui persiste aussi est l’occupation anarchique des trottoirs et autres places publiques de la ville. Ici encore, la direction des services technique ne fait absolument rien pour changer les donnes. Juste quelques actions spectaculaires, le temps d’une intervention, puis tout revient à la case de départ. Des éléments de la police municipale, étaient récemment descendus dans les rues pour traquer ces occupants anarchiques. Mais c’est vite fait. Ils sont encore plus nombreux aujourd’hui sur les lieux interdits. Sans doute que les actions menées n’ont pas été à la hauteur de l’ampleur du phénomène.
Les inondations qui sévissent également dans la ville participent de ce désordre qui se perpétue. S’il faut reconnaître que des efforts sont déployés depuis quelques années pour atténuer les souffrances des populations, on a l’impression ici également que la Dst reste globalement passive. Actuellement, les dernières pluies ont occasionné plusieurs flaques d’eau dans la ville, sans que des dispositions aient été prises à ce jour pour les évacuer à des endroits critiques. Certaines voies pavées sont déjà atteintes par ces premières eaux alors que les grandes pluies ne se manifestent pas encore. Le pire reste donc à venir. Il faut agir maintenant et très vite. Le Directeur des services techniques, Basile Gbaguidi doit se montrer encore plus efficace dans une mission qu’il accomplit depuis plus d’une décennie déjà. Les habitants de la ville veulent des actions concrètes et fiables. Il est temps que l’ordre et la discipline reviennent définitivement dans la ville de Cotonou. Le maire Nicéphore Soglo avait proclamé urbi orbi à sa prise de fonction qu’il ferait de Cotonou une ville où il fait bon vivre et a juré y travailler.
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