Divorce consommé entre la Rb et l’«Union fait la Nation»

Bénin – Les autres ténors de l’«Union fait la Nation» (Un) ont procédé, hier, à la mise en place de leur groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, le 6e, en l’absence de la Renaissance du Bénin (Rb), composante traditionnelle de cette coalition politique de l’opposition. On s’y attendait et on ne s’y est pas trompé. La crise ouverte à l’Un a atteint son point culminant avec la déclaration de constitution du groupe parlementaire mis en place par ce qui reste de l’Un, la coalition de l’opposition au pouvoir du président Boni Yayi. Dénommé «Un», du nom de la coalition qui l’a vu naître, ce groupe parlementaire est le seul qu’il restait à enregistrer pour boucler la boucle de la configuration des députés au sein de l’hémicycle du Palais des gouverneurs à Porto-Novo.

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Née du positionnement d’un élu Rb, au bureau de l’Assemblée nationale, 6e législature, «au mépris, dit-on, de la solidarité de groupe et en l’absence de toute consigne des instances dirigeantes» -comme il le leur est reproché par leurs camarades d’hier- la crise a fini par camper la position des députés de la Renaissance du Bénin. Et sans plus attendre, ces derniers ont présenté, en fin de semaine dernière, leur déclaration de constitution de groupe parlementaire «Nation et Développement», désormais dirigé par la présidente du parti, Mme Rosine Soglo, en personne.

 

On se rappelle que suite à ce que les leaders de l’Un considèrent comme une trahison de la part des membres de l’une des composantes essentielles de leur mouvement, le président de la coalition, M. Bruno Amoussou, a interpellé, sans succès, M. Léhady Soglo de la Rb. Ce dernier devrait entre entendu sur les tenants et les aboutissants d’une telle attitude des élus de la Rb lors du vote des membres du bureau du parlement. Ce jour-là, l «Union fait la Nation», au grand complet, avait entrepris de boycotter les opérations vote pour faire respecter le principe de majorité et de minorité dans la configuration du bureau de l’Assemblée nationale, tel que consacré par la jurisprudence de la Cour constitutionnelle. Mais contre toute attente et alors que les députés de l’Un ont claqué la porte de l’hémicycle, ceux de la Rb sont restés dans la salle et ont pris part aux débats ayant abouti au vote des membres du bureau du parlement, 6e législature, tout en positionnant un des leurs, l’honorable Boniface Yéhouétomè, au poste de 2e vice-président de l’institution.

Avec la déclaration de constitution de groupe parlementaire «Un», on peut donc dire que le divorce est ainsi définitivement consommé entre la Rb et l’«Union fait la Nation». Entretemps, un autre militant et jusqu’à samedi dernier, maire de la ville d’Abomey (fief de la Rb), M. Blaise Ahanhanzo Glélè a fait son entrée au nouveau gouvernement de Boni Yayi, le portefeuille de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme, en main. Peut-on dire pour autant que la Rb en tant qu’entité est passé de l’opposition à la mouvance au pouvoir? Ou doit-on retenir que des individualités qui lui échappent ont plutôt entrepris de prendre leur marque et de s’envoler désormais de leurs propres ailes? Il faudra encore un bout de temps pour démêler l’écheveau.

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La Nouvelle Tribune

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