« A mon avis, la Rb ne participera jamais au gouvernement du président Yayi…» (Nicéphore Soglo à LNT)

(De retour de Paris, le président Soglo en colère contre les ténors de l’Un) Depuis la dernière élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale le 21 Mai dernier et la fameuse « indiscipline politique » de la Rb, la crise de confiance a atteint son  paroxysme au sein de l’Un. Les propos de son Président d’honneur Nicéphore Soglo ne semblent arranger les choses. Hier, dans un entretien téléphonique, il dénonce le comportement  des ses alliés et expose les couacs liés au bon fonctionnement de l’Un.

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Un ton pathétique, des propos pleins d’ire, des griefs profonds contre ses alliés politiques de l’Un. Tels sont les traits saillants de la déclaration faite hier au téléphone par le président Nicéphore Soglo. Piqué au vif par les écrits de certains journaux qui accusent la Rb d’avoir trahi l’Un. La première des choses qui le désolent, c’est  le fait que les responsables de l’Un ne l’ont pas informé. « Pourtant, dit-il, je les ai rencontrés tout récemment à Paris ». Le président Soglo continue, « je suis le président d’honneur de l’Un. Je suis contre le fait qu’ils ont initié cette rencontre sans m’informer », s’offusque-t-il ». Pour lui, l’entrée de la Rb dans le bureau de l’Assemblée nationale n’est pas un fait politique majeur qui nécessite un tel acharnement. « L’opposition devait être dans ce bureau et il n’y a pas de raison qu’elle n’y soit pas », a-t-il affirmé. Il parle de son expérience politique mais aussi de celles des autres ténors comme Houngbédji, Amoussou et consorts. « C’est à trois que nous devons prendre cette décision », ajoute le président tout en courroux. Il ne manque pas de parler de la Rb qui, dit-il,  a initié l’union et sans elle, « l’union n’est rien ». Chose rassurante pour beaucoup de militants, il rassure qu’il n’est pas question pour la Rb d’entrer dans le gouvernement. « A mon avis, la Rb ne participera jamais au gouvernement du président Yayi. Le reste n’est que de la calomnie pour déstabiliser la Rb. »

Des pics à Amoussou et à Houngbédji

Dans cet entretien, le président Soglo s’est aussi appesanti sur le dysfonctionnement au sein de l’Un. Et déplore qu’après l’élection présidentielle, les ténors comme Amoussou et Houngbédji sont allés se terrer en France. Ce faisant, ils ont laissé le terrain libre pour les gens de la mouvance. Il n’y a pas eu de rencontre de concertation pour évaluer la participation de l’Un à ces élections afin de connaître les raisons de l’échec et définir de nouvelles stratégies pour les législatives. Il a fustigé personnellement le comportement du président de l’Un Bruno Amoussou qui s’est affiché très peu pendant la campagne pour l’élection présidentielle.   « On pouvait avoir plus de 30 députés si on s’était mieux organisé », a déclaré le président Soglo qui entend avoir une discussion franche avec les présidents de parti membres de l’Un pour leur dire les quatre vérités.

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