Le pouvoir évolue dans l’illégalité

51 jours que notre président gouverne dans l’illégalité; 52 jours que son gouvernement illégitime prend des actes et s’occupe des affaires de l’Etat. Non contente de son statut de première dame, la femme du Président de la République court encore et toujours après le beurre, l’argent du beurre, et bientôt la crémière. C’est sûr qu’elle en veut !

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TOUT A L’AIR DE REPARTIR COMME AVANT, c’est le sens du quitus qui a été donné, semble t-il, à l’ancien locataire du Palais de la Marina, le 13 Mars dernier et qui aurait peut être enlevé aux plus éveillés d’entre nous l’envie de se battre contre des moulins à vent.

Partout, dans tous les faits et gestes, c’est l’absence d’Etat, dans une indifférence quasi généralisée et les sujets dont on se délecte à l’envie, c’est le problème de la configuration du bureau de l’assemblée, c’est de quoi serait fait le prochain gouvernement de Yayi Boni qui a presque oublié d’exister, constitutionnellement et légalement, depuis le 6 avril 2011 à 00h01

Certes, le chef a prêté serment mais qu’en a t-il été, de l’équipe qui prend tous ces actes aujourd’hui, qui signe des accords ou qui sanctionne nos concitoyens ?

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La loi a mis fin au mandat de la législature finissante le 23 avril 2011

Entre le 6 avril et le 23 avril, à ce jour, nous n’avons rien vu venir. Le Président avait-il largement le temps de former un gouvernement qui aurait pu être soumis au parlement.

Tous les actes pris par ces ministres, non nommés, sont-ils valables ou peuvent-ils être dénoncés et frappés de nullité, au regard de cette même constitution qui n’a pas réglé ce cas, si un citoyen, si un fonctionnaire, si une tierce partie à un accord récent avec l’Etat, y a réellement un intérêt.

La femme du Premier magistrat qui bénéficie d’une multitude de privilèges se vautre dans une espèce de gloutonnerie de représentations, tous azimuts, comme s’il n’y avait plus aucun bon sens au sommet de l’Etat, ni dans le pays, parmi les gens qui savent observer, pour l’en dissuader, à défaut d’une disposition précise dans la loi, définissant les attributions et les limites des fonctions auxquelles peuvent prétendre l’épouse du Président.

On retiendra que le mandat législatif est rigoureusement incompatible avec toute fonction publique ou rémunérée sur le budget national.

En extrapolant, nous pourrions affirmer, sans aucun risque, que le statut de première dame qui n’est d’ailleurs consacré par aucun texte de loi, partout dans le monde, même s’agissant d’une première dame disposant d’un cabinet dont les membres seraient trop bien payés sur le budget de l’Etat, n’est pas compatible avec celui de parlementaire.

Toutes les fonctions publiques non électives sont incompatibles avec le mandat législatif.

Même en admettant que le conjoint du président n’a jamais eu de fonction légalement établie, en pratique, elle détient cependant une place dans le protocole institutionnel, selon un usage qui lui donne un rôle coutumier d’intercession et d’ambassadrice naturelle de son mari président .

Elle assure à l’évidence un rôle important de représentation du pays, en accompagnant le chef de l’État lors de déplacements officiels à l’étranger, en recevant les hôtes du Palais de la présidence ou leurs épouses, lors des dîners d’État, ou encore en animant des soirées des enfants et d’autres soirées à caractère social.

Alors, Mme Yayi Boni croyait-elle pouvoir bénéficier de ce statut, en se constituant confortablement un cabinet, non constitutionnel, et bénéficier en même temps du statut de députée ?

Ce ne sont là que de précieuses indications pour réveiller nos esprits trop endormis depuis le KO magique du 13 mars, qui a complètement laissé le champ libre aux causettes de bistrot, sans grand relief, entraînant, un à un, cette dégringolade résolue des piliers qui devraient servir de soubassement à un Etat qui se construit.

Conclusion : Un gouvernement illégitime est aux affaires au Bénin depuis le soir du 5 avril 2011. Allez y comprendre quelque chose.

Bien évidemment cette situation n’honore personne en la présence de représentations diplomatiques respectables qui retiennent leur souffle, par courtoisie.

Le pays, Chantre de la démocratie en Afrique n’est ni plus ni moins qu’un système apaisé par la force et les médias nourris et façonnés pour cela et qui ont fini par entamer la lucidité de quelques uns de mes frères béninois qui en avaient dans le ventre

C’est ce que j’avais à dire.

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