Législatives 2011: les Fcbe progressent, l’Un recule

Après une semaine de spéculations et de manipulations les plus folles, la Commission électorale nationale autonome(Cena) a mis fin vendredi dernier au suspense en proclamant les résultats provisoires des élections législatives du 30 Avril dernier. Comme lors de l’élection présidentielle, c’est le camp de la majorité présidentielle qui est en tête avec 41 députés suivis de l’Un qui en totalise 31. « C’est une grande avancée par rapport aux législatives de mars 2007 », affirme un leader des Forces cauris pour un Bénin émergent. De 35 députés en 2007, ce conglomérat de partis politiques en est arrivé à 41 en 2011. Ministres, députés, maires, Directeurs généraux de société et personnalités politiques inscrits sur cette liste, ont bataillé dur pour donner au Chef de l’Etat, non pas une majorité simple, mais un quantum de députés proches de cela. Certes, ils bénéficiaient d’une liste qui leur est un peu plus favorable mais ont aussi eu l’avantage de disposer de plus de moyens que les autres. Cette avancée a été plus remarquable dans le sud, surtout dans le Couffo-fief naturel du Psd de Bruno Amoussou- où les Fcbe sont passées de zéro à trois députés et dans l’Atlantique où elles en gagnent un de plus. Si dans le nord, il a fait un raz de marrée comme en 2007, il faut noter que cette fois-ci, il a écrasé presque tous les petits partis qui lui tiennent tête dans certaines regions de l’Atacora et de l’Alibori. Antoine Dayori et son parti Force Espoir en font les frais. Idem pour l’Upr de Issa Salifou qui perd aussi un siège. Autre remarque importante, tous les députés élus il y a quatre ans sur la liste Fcbe et qui ont rejoint l’opposition au cours de la mandature ont perdu les élections dans leurs fiefs respectifs. Il s’agit des députés du groupe parlementaire « Sursaut patriotique ». On peut citer Edgar Alia de l’Un, Janvier Yahouédéhou, Luc da Matha Santa’anna,  Wallis Zoumarou, Amissétou Affo Djobo,Samou Séidou Adambi,  André Dassoundo…D’ailleurs, les jeunes de la majorité présidentielle, au cours d’une conférence de presse samedi matin, explique cette débâcle des députés du groupe parlementaire « sursaut patriotique » comme « une sanction du peuple » pour leur trahison du Chef de l’Etat. Mais il y a une autre explication à cela. En effet, selon des sources dignes de foi, le Chef de l’Etat a personnellement fait campagne contre certains parmi eux surtout ceux du septentrion. C’est le cas de  Samou Séidou Adambi, Wallis Zoumarou, Amissétou Affo Djobo, pour ne citer que ceux là. Parmi les nouveaux venus de la liste Fcbe, il y a un qui ne passera pas inaperçu. Il s’agit de la première dame Chantal de Souza Yayi. Alors que le Chef de l’Etat sera à la Marina pour la gestion du pays, sa femme, elle, sera à l’hémicycle pour le défendre. Ceci donne l’impression d’un pouvoir d’Etat qui prend de plus en plus un visage familial. Mais ce scénario est déjà  intervenu au Bénin en 1995 avec Nicéphore Soglo président de la république et sa femme Rosine Vieyra Soglo comme députée. Mais ici, cette drôle de cohabitation au sommet de l’Etat n’a duré qu’un an. Autre élu qui bénéficie de l’aura de son père cette fois-ci, c’est Jean Michel Abimbola, héritier politique de son père Anani Adébayo Abimbola, élu député en 2007, mais qui meurt quelques mois après. Il reprend d’abord la tête de ce parti et positionne en tête de la liste Fcbe comme son père en 2007.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité