Le bien-être auquel aspire tout citoyen, c’est de se sentir en phase avec la dignité humaine; le sentiment de vivre tout simplement de façon digne, sans dépendance parasitaire ; pouvoir faire face à ses besoins fondamentaux et éviter d’inspirer la pitié des autres. Le bien-être est d’abord social ; c’est la capacité de vivre décemment au milieu des gens. Il est ou devrait-être la préoccupation fondamentale des politiques ; et ce n’est pas pour rien qu’à l’étranger certains partis politiques développent comme thème de campagne l’idée du bonheur qu’engendre le bien-être Le Bhoutan, petit pays d’Asie, a déjà remplacé la notion du produit national brut par celle du bonheur national brut.
Le bien- être est si axial dans toute politique publique qu’il importe de le voir figuré dans le préambule de notre constitution. Le préambule situe les environnements dans lesquels la politique notamment la politique publique se doit d’évoluer ; il pose les principes fondamentaux nécessaires à l’élaboration des lois de la République et oriente le législateur ; il pose les aspirations du peuple. Et l’homme n’a qu’une seule aspiration fondamentale ; son bien- être. Tout le reste ne devrait-être que moyens pour y parvenir. Que ce bien-être soit absent du préambule d’une Constitution notamment d’un pays en développement gêne l’entendement.
Compte tenu de ce qui précède nous préconisons la création d’une structure du bien- être qui réunisse toutes les instances susceptibles d’être impliquées dans cet objectif notamment : les ministères qui seront chargés de la Santé , de la solidarité, du travail , des affaires étrangères ; le Président de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le Directeur du Centre National Hospitalier et universitaire ; tous les représentants des organisations non gouvernementales ; du corps de la paix et aussi des organisations privées telles le Rotary Club et le Lion’s Club. Ce sera un forum, un espace thématique où l’on pourra discuter et échanger des points de vue sur le bien-être du béninois. J’appellerais telle structure, le Conseil national du bien-être. Il pourrait se réunir une fois l’an. Ce serait l’occasion pour chaque instance et particulièrement pour les organisations non gouvernementales de présenter les actions qu’elles ont entreprises en faveur du bien-être du béninois et aussi d’exposer leurs projets pour l’année suivante. Ce serait aussi l’occasion pour le gouvernement d’insuffler, d’orienter, de coordonner et de contrôler leurs actions sur l’ensemble du territoire afin d’éviter les dérives éventuelles. Ce Conseil National du bien-être pourrait être présidé par le Haut Commissaire à la bonne gouvernance d’autant qu’il s’agit plutôt de coordination et de bonne gestion des actions des différentes instances déjà en opération dans ce domaine.
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