Si certains enseignants préfèrent rester discrets sur les nouveaux salaires qu’ils gagnent à l’Université d’Abomey-Calavi, d’autres, ne les cachent plus. Professeur titulaire, l’un d’entre eux affirme gagner depuis peu, presque le triple de son salaire, près de 1.500.000 Cfa environ. Les maîtres assistants, maitres de conférences et assimilés aussi ont le sourire désormais avec des salaires plus consistants que dans un passé récent.
Certains toucheraient entre 700.000 Cfa et 800.000 Cfa actuellement. Bref, les salaires des enseignants du supérieur au Bénin conviennent aujourd’hui plus qu’hier à leur catégorie. Ce n’est pas un fait anodin, lorsqu’on sait ce qui leur était payé par le passé. Ils le reconnaissent tous à l’unanimité lorsqu’on les interroge et ne manquent pas de louer les efforts fournis dans ce sens par le gouvernement du changement. Même les jeunes doctorants qui font leurs premières armes dans l’enseignement supérieur ne cachent plus leur satisfaction par rapport à leur fiche de paye qui a nettement augmenté. Ils ont longtemps revendiqué cette amélioration salariale en comparaison aux autres pays de la sous région, où leurs collègues gagneraient des pactoles d’argent. Cette revendication date de très longtemps. Les enseignants du supérieur ont organisé des mouvements de grève successifs à ce sujet. En répondant en fin de compte à leur appel, le gouvernement du Dr Boni Yayi règle une question majeure dans le monde universitaire. Pour avoir fait de longues études, et formant depuis des années des hauts cadres de ce pays, les enseignants du supérieur estiment légitime de gagner des salaires considérables.