Le directeur général de Bénin Télécoms S.A, Patrick Bénon, vient de déposer son tablier en démissionnant de ses fonctions. La nouvelle est ébruitée, depuis lundi dernier, par des cadres de son administration qui annoncent son départ de la tête de la société nationale des télécommunications.
Patrick Bénon aurait déposée une lettre de démission rédigée à l’intention de son ministre de tutelle. Hier, en conséquence, il aurait été introuvable à son poste, selon ses collaborateurs qui ajoutent que «le vendredi dernier, déjà, il a plié et ramassé ses effets personnels de son bureau», indique-t-on du côté de la structure. Et notre source de préciser que «la démission de Patrick Bénon de la tête de Bénin-Télécoms serait mue par un besoin stratégique de se retirer avant le déluge qui menace la maison», vu l’échec du récent projet de privatisation de cette entreprise d’Etat, en raison des offres infructueuses que proposaient de potentiels repreneurs, tel que Maroc Telecom. On n’oubliera pas que la trésorerie de Bénin-Télécom est au creux de la vague depuis un moment, même si ses finances se sont quelque peu améliorées depuis peu. L’entreprise serait presque en état de déconfiture.
Au regard du tollé que susciterait la faillite de cette entreprise dirigée par le proche de Boni Yayi qu’il est –M. Benon serait le neveu du chef de l’Etat-, le désormais ex-DG a préféré devancer les choses plutôt que le contraire, en prenant la clé des champs, sitôt son choix fait.
Des sources révèlent que Patrick Bénon aurait trouvé mieux et serait en partance pour un poste juteux à Orange France que lui aurait proposé l’opérateur téléphonique traditionnel français.
Avec le recul, on comprend le sens et l’opportunité du bilan de cinq ans de gestion présenté tout récemment sur la télévision nationale par lui-même. De cet exercice, il ressort que Benin Telecom ne souffre d’aucune anomalie ni financière, ni structurelle.
Pourtant, tout le monde sent, à défaut de le prouver, que Bénin Télécom SA, loin de respirer la santé est en difficulté, car après l’échec du projet de sa dénationalisation, le gouvernement par le biais des déclarations de l’ancien ministre de la communication, Désiré Adadja, prévoit d’attribuer à des structures privées le monopole de la licence de la fourniture d’accès à Internet, jusqu’à présent, détenu par l’Etat. cinq opérateurs seraient déjà en lice et Libercom, l’autre composante du groupe en charge de la téléphonie mobile pourra être mutualisée avec Bell Bénin en une nouvelle entreprise. Dès lors, il ne restera a Bénin-Télécom Sa que les infrastructures de télécommunication avec un strict minimum de personnel.
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