Chantier de l’Archa à Abomey : l’exécution des travaux déçoit le ministre

Bénin – (Un nouveau délai accordé à l’entrepreneur) Blaise Ahanhanzo Glèlè, ministre de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme s’est déclaré très déçu de l’avancement des travaux sur les chantiers de l’Agence de Réhabilitation de la Cité Historique d’Abomey (ARCHA). Ce sentiment, il l’a exprimé au terme d’une visite sur ces chantiers le weekend dernier à Abomey.

La tournée de visite des chantiers de l’Etat entamée par le ministre Blaise Ahanhanzo-Glèlè l’a conduit, vendredi dernier, à Abomey sa terre natale. Il était en compagnie des membres de son cabinet, du directeur de l’Archa, Maxime Houédjissin, et des techniciens de l’Agence d’exécution des travaux urbains (Agetur) sur les chantiers de l’Archa. 4 rues sur les 8 identifiées pour la 1ère phase du projet sont en réhabilitation et les travaux peinent à être achevés. Prévues pour être livrées, depuis le 31 décembre 2010, selon les promesses du directeur de l’Archa, lors de sa prise de fonction, les travaux ne sont pas terminés et les populations riveraines en souffrent quotidiennement. Blaise Ahanhanzo-Glèlè a, sur le terrain, cherché à connaitre le taux d’exécution des travaux et les raisons du blocage des chantiers. De la réponse des techniciens de l’Agetur, il ressort que les travaux connaissent des souffrances compte tenu de certaines installations des sociétés béninoises d’énergie électrique (Sbee) et d’eau (Soneb) ainsi que des Télécoms. Selon le technicien de l’Agetur, Tito Hossoukpli Hossoukpo, en raison des difficultés de trésorerie de certaines entreprises, compte tenu des décaissements provenant du budget national, les travaux dans leur ensemble sont exécutés à 65% sur une avance de démarrage de 28% de la Boad. La procédure de décaissement pose problème au niveau du budget national. Ce qui ne permet pas à des entreprises d’évoluer au rythme convenu, parce que ne disposant pas de moyens financiers assez suffisants. Le directeur de l’Archa, Maxime Houédjissin, a déclaré ne pas comprendre ce qui fonde l’Etat à toujours confier de tels travaux à des maîtres d’ouvrage délégué, en lieu et place des mairies. C’est là, selon lui, le véritable problème de l’avancement des travaux sur les chantiers. Rappelant son rôle de surveillant desdits chantiers pour le compte de l’Etat, il souhaite que les travaux prennent fin, assez rapidement, pour le bonheur des populations d’Abomey. Blaise Ahanhanzo Glèlè a, au cours des travaux de synthèse, accordé une rallonge de temps de 4 mois aux entrepreneurs pour la finition des rues. Il a dénoncé la souffrance des populations en général et des riverains en particulier et a mis en garde les entrepreneurs qui ne tiendront pas dans le nouveau délai (supplémentaire). Il promet, en ce qui le concerne, de tout mettre en œuvre avec son collègue des finances et de l’économie pour faciliter les décaissements nécessaires.

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Cette sortie de terrain du ministre, juste après sa nomination, était une occasion pour lui de s’offrir un bain de foule. Hier, maire et géniteur de ce projet de réhabilitation de la cité historique d’Abomey, c’est en homme responsable et préoccupé qu’il est revenu contrôler et relancer ce qui lui avait été retiré et confié à l’Archa dont il est ainsi devenu le patron. A chacun de ses arrêts sur le parcours de sa visite, il était ovationné. Il descendait de son véhicule, dans la foule, et serrait la main à ses administrés d’hier, lesquels étaient massivement sortis sur son passage.

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