Bénin – (Il annonce une réaction plus musclée pour bientôt) Le secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances est très remonté contre la décision que vient de prendre la Cour constitutionnelle, qui remet en cause le coefficient de revalorisation des traitements indiciaires des agents de ces départements ministériels.
« Si c’est ainsi que les choses doivent se passer dans ce pays, on verra très bien», a lâché hier un Laurent Mètognon, très furieux contre la toute dernière décision de la Cour constitutionnelle. Cette décision, en effet, juge anticonstitutionnelle, une mesure récente du gouvernement sur le coefficient de revalorisation des traitements indiciaires au profit des agents du ministère des finances et de l’économie. «Dans leur sérénité, les travailleurs n’entendent pas encore réagir. Mais ils se permettent de faire cette première réaction, non pas en direction de la Cour mais de son président en tant que citoyen pour leur permettre de comprendre les contours de sauvetage d’un pouvoir par Me Robert Dossou». Le communiqué de presse rendu public hier par le secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances (Fesyntra-Finances) voit plutôt un homme à la base de cette décision et ne s’embarrasse pas de l’accuser d’agir ainsi depuis plusieurs années, pour «sauver les intérêts des pouvoirs aux abois». Laurent Mètogon rappelle à cet effet la grève générale des travailleurs dans les années 88 – 89, que Me Dossou, alors ministre du Plan a tenté de briser par tous les moyens. «La stratégie juridique utilisée est la même sauf que dans le cas présent, elle a été légitimée par la Cour constitutionnelle», s’indigne le syndicaliste. «En 1990, pour sauver le pouvoir de Kérékou 1, il fallait frapper fort en brisant le mouvement en commençant par le ministère en charge des finances où il était conscient, fort, exerçant un pouvoir réel de contrôle de la gestion des finance publiques au grand dam de Feu Dassi, ministre en charge des finances», se souvient avec amertume Laurent Métognon. Il énumère, à cet effet, plusieurs autres faits marquant qui se sont succédé pour en conclure que si lui Laurent Mètongon «vit aujourd’hui et peut se réjouir d’avoir accompli 30 ans de service, c’est grâce à la résistance des travailleurs et de certaines personnes.
«Tout a commencé samedi dernier à 11h…»
Le secrétaire général de Fesyntra-Finances déclare avoir été interpellé samedi dernier au téléphone, aux environs de 11 h du matin, par la Cour constitutionnelle, à sa surprise générale. Il lui aurait été demandé de se pointer en moins d’une heure au siège de l’institution pour apporter des clarifications au sujet du décret incriminé. Se trouvant à près de 70 km de Cotonou, à ses propres dires, le syndicaliste a souhaité échanger au téléphone avec le membre de la Cour qui l’a contacté. C’est ainsi que des questions précises lui auraient été posées, et pour lesquelles, il affirme avoir apporté des réponses nécessaires, non sans savoir, qu’une décision importante était en vue. Si pour des raisons de secret professionnel, Laurent Métognon, préfère taire le contenu desdites questions, il estime que la stratégie était donc bien partie de là, et les travaux assidus effectués dans les locaux de la Cour constitutionnelle tout le week-end dernier, prolongés jusqu’à ce mardi, participent du même scénario.
Laisser un commentaire