Tension à l’Assemblée : les députés oublient les promesses de campagnes électorales

Bénin – Mathurin Nago doit éviter la malédiction du premier mandat) « L’Assemblée Nationale ne sera plus un lieu de bagarre ou de dispute, mais plutôt un cadre de concertation où vont priser les questions de développement et d’intérêts publics; nous allons œuvrer pour  que les lois de la République qui seront votées, soient au service du peuple et du développement». Ce sont là quelques promesses qui ont nourrit les campagnes électorales des élections législatives passées, dans le but de bénéficier des suffrages des citoyens qui ont mis leur espoir dans les députés de leur localité.

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Pourtant, à peine élus, les députés de la 6è législature ont renoué avec les déviances des débats au palais des gouverneurs. Les députés de la mouvance présidentielle ont ouvert le bal des hostilités, le mardi dernier, à l’hémicycle. C’était suite à une intervention de l’honorable Kolawolé Idji, membre de l’Union fait la Nation (Un) qui dénonce l’absence de l’Un dans les bureaux de l’Assemblée et des commissions permanentes. Dans son intervention, il a aussi désapprouvé le double jeu de la Renaissance du Bénin (RB) qui participe aux délices de la mouvance présidentielle, sous la bannière de l’opposition. Mais très tôt, il a été repris par ses collègues de la mouvance qui n’ont pas lésiné sur le choix des mots, afin de le ramener à l’ordre. Les invectives et les propos peu discourtois qui ont été tenus au cours de cette plénière, annoncent les couleurs d’une législature qui ne sera pas moins pitoyable que la précédente. Les élus du peuple demeurent dans leur logique de politique politicienne et cette législature tient à sacrifier à la tradition. Le peuple peut toujours espérer. Les promesses électorales n’engagent d’ailleurs que ceux qui y croient. Cependant, Mathurin Nago dont la gestion a été contestée au cours de son premier mandat, à le devoir de sauver la face. Le président de l’Assemblée nationale doit se démarquer de cette marche à la aveuglette de la mouvance présidentielle. Que deviendrait le Bénin sans une opposition qui veille au contrôle de l’action gouvernementale. Le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument. Laisser libre cour au chef serait une option suicidaire pour la démocratie béninoise. Nago 2, doit donc éviter cette malédiction qui le guette pour son second mandat dont il sera comptable devant l’histoire.

 

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