Des étudiants en colère protestent, les autorités à la rescousse

(Encore un blessé grave lors d’une bagarre hier) Des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi, protestent vivement depuis peu contre un mouvement de grève organisé par le personnel du Centre des œuvres universitaire et sociale (Cous/Uac). Si l’intervention des autorités de cette structure a calmé un temps soit peu la situation, la grogne persiste dans le rang des étudiants, où un des leurs a été gravement blessé hier à la suite d’une bagarre.

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Mercredi 28 Juin 2011. Une journée peu ordinaire sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi. Surtout pour les inconditionnels abonnés des différents restaurants universitaires et les usagers des bus du Centre des œuvres universitaires et sociales (Cous). Les services de la restauration et du transport sont en proie à un mouvement de grogne et de récriminations du personnel du Cous. Et pour cause. Les agents refusent d’assurer le service pour manifester leur mécontentement suite à la bastonnade infligée à l’ambulancier de l’infirmerie du campus par un groupuscule d’étudiants, appartenant au Comité d’ordre et de discipline des étudiants (Code). Les étudiants n’étant pas informés dudit mouvement, protesteront vivement, en cet après-midi du mercredi. Branchages en main et scandant des slogans hostiles à l’autorité du Cous, quelques uns prennent d’assaut la direction du Cous, pour forcer l’intervention de Sofiath Onifadé, directrice dudit centre. Pendant ce temps, un autre groupe d’étudiants barricadent les entrées principales de l’université. «Awanou hééloué !!!, Onifadé hééloué !!!», criait à se rompre la gorge la foule. Mais les entrées de l’université ne resteront pas longtemps fermées. Il sonnait, 17h quand un cortège de policiers et de gendarmes sont venus en renfort à leurs collègues qui visiblement étaient dépassés par les évènements. En une poignée de minutes, le campus était de nouveau accessible à ses usagers. Du côté de la direction, Sofiath Onifadé ne s’est pas fait prier pour rejoindre le groupe d’étudiants en ébullition devant sa direction. A sa sortie, elle était prise comme une mère de famille, appelée à régler le différend. Entre représentants du personnel du transport et responsables étudiants du bureau de gestion du trafic, la parole se disputait âprement. Chacun voulant défendre la justesse de son mouvement.

Origine du litige

Tout a commencé l’autre jeudi, lors du diner au niveau du plus grand restaurant universitaire, plus connu sous l’appellation de « restau U». Une bagarre aurait eu lieu entre des membres de la Police Universitaire (Pu) et ceux du (Code). Toutes deux sont des organisations chargées du maintien de l’ordre dans les différents restaurants universitaires. Un membre du Code serait sorti de ladite bagarre avec des blessures. En représailles, ils se sont adonnés à une véritable chasse ciblée. Ceux-ci ont alors voulu usiter l’ambulance du Cous pour évacuer à l’hôpital leur camarade blessé à l’issue de la réplique du Code. Pour empêcher cela, le groupuscule d’étudiants se réclamant du Code s’en est pris à l’ambulancier. Indignés, les agents du Cous ont décidé de manifester leur colère. Conséquences, les bus sont restés garés. Les travailleuses des restaurants ont refusé de servir les étudiants bien après avoir cuit le met du jour. Ne pouvant pas canaliser leur faim, les abonnés du grand royaume universitaire des marmites, casseroles, plats et fourchettes, se sont résolus à assurer eux-mêmes le service. Service libre. Une aubaine que personne ne veut laisser échapper. Comme il est de coutume sur le campus ces dernières années, la confusion qui s’en est suivie a occasionné le déploiement des forces de l’ordre. Il a fallu, une nouvelle fois, la descente des autorités du Cous sur les lieux pour calmer les uns et les autres. Mais ce n’était que partie remise. La colère entre les membres de ces deux corps de police a repris de plus bel hier encore, occasionnant dans un des camps, un blessé grave à la suite d’une violente bagarre, selon des témoins.

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