Des ministres entrants, accueillis par des grévistes

Les travailleurs de l’administration publique observent, depuis ce lundi, un mouvement de grève de trois (3) jours, pour dénoncer la discrimination dont ils ont été victimes dans l’attribution de l’indice de traitement aux agents permanents de l’Etat. Ce faisant, ils donnent du grain à moudre aux nouveaux ministres.

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Tout comme Marie Elise Gbèdo, ils seront nombreux ces nouveaux collaborateurs du Chef de l’Etat, à être accueillis par des grévistes. L’euphorie du remaniement aura donc été de courte durée pour ces ministres. Certains en ont au moins profité pour présenter au Président Boni Yayi (leur bienfaiteur) leurs vifs et chaleureux remerciements pour la confiance placée en eux. Mais les défis qui les attendent sont nombreux et énormes, notamment la réparation de la discrimination dont des travailleurs ont été l’objet dans l’attribution des traitements salariaux. Les travailleurs des autres administrations estiment que leurs collèges du ministère des Finances sont mieux traités, par rapport à eux. Réunis au sein de la Coalition des organisations syndicales de l’administration publique (Cosynap), ils dénoncent de fait la politique de deux poids deux mesures que pratique le gouvernement vis-a-vis des employés du ministère des finances. Les ministres concernés par un tel mouvement, surtout celui de la Fonction publique, sont appelés à plaider auprès du Chef de l’Etat pour que cette injustice soit corrigée. Les manifestants estiment que la démarche du gouvernement viole la loi fondamentale et les conventions internationales. Si certains travailleurs ont choisi les cérémonies de passation de service pour parler de la grève comme ceux du Ministère de la Justice, d’autres ont opté ne rien dire quitte à y revenir après la prise de service du ministre entrant. Les appels à la renonciation à la grève, lancés par le gouvernement, n’ont pas émoussé les ardeurs des syndicalistes qui entendent aller jusqu’au bout afin d’avoir gain de cause dans le combat engagé.

La refondation, vœu cher à Boni Yayi montre déjà des signaux de faiblesse qu’il revient à son gouvernement de corriger, pour une nation paisible et mieux gouvernée.

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