Gouvernance et reformes institutionnelles : Boni Yayi dans la direction du vent

Le contexte politico-institutionnel du Bénin d’aujourd’hui paraît favorable au chef de l’Etat qui a annoncé des réformes, immédiatement après sa mémorable victoire à la présidentielle de mars 2011.

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Le gouvernement des refondateurs a visiblement les coudées franches pour mettre en branle sa machine. L’actuelle configuration du paysage national prend forme avec les derniers bouleversements et retournements de situation au sein des partis politiques. Elle lève les éventuels obstacles qui pourraient entraver les reformes entreprises par le président Boni Yayi». De ce point de vue, les débats entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire sont rendus plus complexes. Le candidat Boni Yayi avait dans son projet de société mentionné un certains nombre de profondes reformes, notamment constitutionnelles et institutionnelles à entreprendre lors de son second et strictement dernier quinquennat. Leur matérialisation nécessite l’implication des institutions des républicaines telles que la Cour constitutionnelle, l’Assemblé nationale… Mais la première citée -la Cour constitutionnelle- est de plus en plus perçue par la population comme l’appendice du pouvoir en place. L’opposition parlementaire qui était déjà relativement faible s’est rabougrie avec la récente virée à droite de la Renaissance du Bénin (Rb). L’Union fait la Nation (Un) qui devrait constituer un réel regroupement de l’opposition souffre son propre martyr. Il est en perte de repères.

Après le revirement spectaculaire de la Rb, c’est le tour du Parti du Renouveau démocratique (Prd) d’être en baisse de régime, du fait des départs successifs de quelques ténors ayant rompu les amarres. L’Un s’émiette et n’est pas loin d’une descente aux enfers. Lors de son premier quinquennat, Boni Yayi a très vite perdu la majorité dont il disposait. Les projets de loi se sont, pour la plupart, heurtés à la muraille de l’opposition parlementaire. Boni Yayi qui aurait la Cour constitutionnelle à sa dévotion et l’Assemblée nationale désormais sous sa coupe, possède une majorité confortable et peut espérer mener sans anicroches ses différentes reformes.

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