« La décision de la Cour Constitutionnelle est une bombe » Pascal Todjinou sur canal3

L’émission zone franche de canal3 a reçu le dimanche dernier Pascal Todjinou.Le Secrétaire Général de la Cgtb s’est prononcé sur la dernière décision de la cour et son impact sur la grève du Cosynap.

La Cour Constitutionnelle a été saisie par Ingrid Houéssou, qui n’existe pas et qui ne sait ce que vivent les travailleurs, selon Pascal Todjinou. Il s’interroge sur la rapidité, notamment les 48 heures qui ont permis à la Cour de statuer, et sur la reprise par Robert Dossou et les autres des mêmes arguments que le gouvernement. Le Sg de la Cgtb indique que la gestion des agents de l’administration publique est un acte réglementaire et relève plutôt de la Cour Suprême. Les sages de la Cour ont été saisis par plusieurs groupes quant à la légalité du décret et son caractère discriminatoire vis-à-vis des autres travailleurs de l’administration publique bien avant la grève mais ne se sont jamais prononcés. Il conclut que « cette décision de la cour est une bombe »

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Todjinou rappelle que les centrales ont signés le relevé global des négociations parce que la mesure sera étendue à l’administration publique. Mais le décret qui consacre cette mesure ne fait nulle part état de ladite extension. Et c’est cette attitude tendant à contourner les syndicats qui a révolté les travailleurs. Les centrales ne désavoueront jamais les syndicats de base car c’est le gouvernement qui a émietté la lutte syndicale. On a mis sur pied un cadre national de concertation. Mais c’est le même gouvernement qui va discuter avec les syndicats de base. Il conclut que lesdits syndicats n’ont jamais désobéi à la Cgtb.

En ce qui concerne la continuité de la grève malgré la décision, l’invité constate que le gouvernement n’a pas toujours respecté les décisions de la Cour. Que le décret a été abrogé et pas la grève. Et si jamais on se permet d’enlever aux agents du ministère des finances les avantages acquis alors tout le monde va se mettre dans la danse. La richesse n’est pas bien partagée. Le ratio vrai salaire – recettes internes n’est pas supérieur à 20%,si on élimine toutes les nouvelles institutions budgétivores, les salaires et indemnités politiques Pascal comprend le discours du Chef de l’Etat comme le début de la refondation. Avec une majorité qui se dégage, on pourrait reprendre la constitution et mettre fin au grève. Le Chef de l’Etat doit prioriser le dialogue car le travailleur béninois est résistant. A propos du communiqué du gouvernement sur les avantages accordés aux travailleurs depuis 2006,il trouve que c’est une campagne d’intoxication aux allures de campagnes électorales et s’insurge contre la réalité des chiffres publiés. Pour finir, Pascal Todjinou invite Boni Yayi à être au dessus de la mêlée, réaffirme qu’il n’est pas question de remettre en cause les acquis des travailleurs. Et que son ami Boni instruit le premier ministre, à amorcer très rapidement un dialogue franc et sincère car c’est le fait de vouloir contourner les syndicats qui a amené le Cosynap à entrer en grève.

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