Naissance d’une sensibilité pro-yayi au sein de l’Un : la Rb au banc des accusés

Bénin – Crise de croissance, trahison politique  ou simple stratégie pour endormir l’ennemi…Les mots ne manquent pas pour désigner le rapprochement entre la Rb et le Chef de l’Etat. Mais dans la réalité, il s’agit ni plus, ni moins d’une trahison doublée d’une violation des textes de l’union. Il a fallu les élections des membres du bureau de l’Assemblée nationale pour que la Rb saute dans la mouvance présidentielle. Dès le 23 Mai, la presse a été mise à contribution pour saluer l’ouverture d’esprit de la Rb qui a accepté la «  main tendue » du Chef de l’Etat et qui a opté pour une opposition constructive. On voyait déjà apparaître les bribes d’un bicéphalisme de l’Un. L’objectif est clair : faire entrer dans les têtes des citoyens qu’il y a au sein de l’Un deux lignes politiques. L’une est réaliste et progressiste défendue par la Rb et l’autre est caduque et irréaliste défendue par les autres partis de l’Un. Ainsi distillée, l’idée de l’existence de deux lignes dans cette coalition a renforcée par une déclaration de la Rb le vendredi 27 Mai dans laquelle elle informe les militants que « les négociations se faisaient séparément par chaque parti. Gros mensonge qui était en vérité un coup de grâce pour entériner la thèse du bicéphalisme à l’Un. En vérité, le 20 Mai, les responsables de l’Un ont entrepris des négociations avec les Fcbe afin de trouver une basse d’entente qui permettra de répartir les postes du bureau de l’Assemblée nationale en respect des textes en vigueur. Conduite par son président Bruno Amoussou et comprenant Lehady Soglo, Epiphane Quenum consorts, cette délégation a engagé les négociations. C’est donc l’aubaine trouvée pour négocier avec le pouvoir. Lorsque Boni Yayi forme son gouvernement, la Rb y était représentée.

Comportement inacceptable

En même temps où la Rb participe aux négociations et aux discussions avec ses collègues de l’Un, il négocie secrètement avec les Fcbe sans informer ses partenaires de l’Un. En politique, cela s’agit ni plus , ni moins la « trahison ou absence de morale politique ». D’ailleurs, on entend des responsables politiques de ce parti dire que la Rb n’est ni de l’opposition, ni de la mouvance présidentielle. L’Un  des arguments agités par les responsables de cette formation politiques c’est qu’ils ont passé quinze ans dans l’opposition. Or pendant le premier quinquennat de Yayi ont a vu Abraham Zinzindohoué, ministre de la justice pendant des années. On a vu également Ganiou Soglo se réclamant toujours de la Rb. Au finish, on se demande si la Rb est dans la mouvance ou dans l’opposition ? Hélas, son comportement ne permet pas de la situer.Elle qui se vantait naguère d’être la génitrice de l’Un. Quel paradoxe.

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