«Nous voulons faire de Miss Bénin un label national» Fortuné Dégbégni, président de l’Acmb

La plus grande compétition nationale de beauté au Bénin, Miss Bénin, suscite à l’issue de chaque édition, des critiques à propos de tel ou tel objectif qui n’aurait pas été atteint. Mais aux dires de Fortuné Dégbégni, Président l’Association culturelle Miss Bénin (Acmb), le concours suit depuis 2006, un plan d’objectifs par an qui, permettra à court terme, de combler les attentes et d’acquérir l’unanimité du peuple béninois autour d’un événement en passe de devenir un label national. Au-delà d’une compétition annuelle, Miss Bénin est un projet élaboré sur un certain  nombre d’années.   Fortuné Dégbégni, Président de l’Association culturelle Miss Bénin (Acmb) en fait une préoccupation majeure.  Cette structure organise  depuis 2006 cette compétition annuelle de beauté, suite à un agrément, à elle accordé par le  ministère de la culture.

Au cœur de ce projet, un ensemble d’objectifs fixés par l’Acmb et qui prennent en compte les attentes des uns et des autres. Pour Fortuné Dégbégni, l’organisation s’impose à chaque édition  un but à atteindre. Ce qui a déjà permis d’effacer certains aspects négatifs que beaucoup se font dans les foyers à propos du concours; faire percevoir le bon côté de l’événement ; certaines barrières socioculturelles sont également en train d’être levées, etc. Pour preuve, la forte participation enregistrée cette année. C’est un processus qui, à croire le promoteur,  permet de lever à petits coups, les obstacles qui empêchent encore le Bénin d’exploiter toutes les potentialités qu’offre Miss Bénin au pays.

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Les atouts ne sont même pas encore exploités à 50% à en croire le président. Ceci est aussi dû au manque de soutien notamment moral de la part de la société béninoise. Ce qui constitue également l’une des raisons des échecs des miss Bénin aux diverses compétions   continentales et internationales -Miss Naïades, Miss Cedeao, Miss Fespaco, … Ce manque de soutien est entre autres, la source de la réticence de certaines jeunes filles à participer à la compétition, bien qu’elles soient très belles. Il n’est pas rare d’assister lors des finales, des franges du public hurler les candidates ou de tirer chaque fois sur la mauvaise ficelle. Aux dires de Fortuné Dégbégni, l’équipe organisatrice est consciente de certaines retouches à effectuer. Mais tout se fera de façon graduelle suivant un plan établi. Il est nécessaire que la société se serve des aspects positifs du processus en général pour corriger les négatifs, souligne-t-il. C’est à cette condition que le Bénin pourra commencer par jouir réellement des atouts du concours. «Et les problèmes vont se résoudre d’eux même grâce à l’exécution de ce plan destiné à faire de Miss Bénin, un label national», confie Fortuné Dégbégni.

La loi sur le sponsoring des activités culturelles

Le problème  dans l’organisation de Miss Bénin, c’est aussi le financement. Pour le Président, on ne saurait même pas encore parler de financement de Miss Bénin. «Depuis 2006, nous n’avons pas pu mobiliser le budget nécessaire d’une édition», explique-t-il. Seulement, ajoute-t-il, «nous essayons d’allier les besoins aux ressources humaines et l’expérience de certaines personnes pour tenir l’événement». «Le concours est organisé grâce aux sacrifices de bonnes volontés, des apports qui ne sauraient être chiffrés en thème  d’argent.» Au-delàs du retour en thème de visibilité, l’argent investi par les sponsors dans l’organisation Miss Bénin est comme du  fonds perdu, explique le premier responsable de l’Acmb. Ceci, du moment où la loi sur le sponsoring des  activités culturelles n’est pas encore votée au Bénin. C’est aussi  lié au fait que la culture n’est pas encore bien perçue comme une entreprise lucrative au Bénin. Ce qui amène la structure organisatrice à présenter aux sponsors, des budgets réduits, voir «non réalistes». Il faut mieux présenter un budget revu à la baisse pour recevoir un soutien financier que de présenter un budget normal, sans suite favorable de la part du partenaire. C’est  la politique qu’essaie de pratiquer l’Acmb en attendant que le plan établi ne soit exécuté dans son entièreté.  Certains sponsors parmi ceux qui entre temps ont retiré leur accord de soutien, seraient de retour depuis peu.

Sous contrat d’huissier

Dans cette marche vers «Miss Bénin, un label national», la “maîtrise” des lauréates du concours au cours de leur mandat fait partir des défis déjà relevés par l’Acmb. Depuis peu, elle a trouvé la formule de mettre les miss sous contrat qu’elles signent devant un huissier de justice en prélude à la grande finale. Les douze finalistes s’engagent ainsi donc de rester fidèles aux objectifs. «Ceci nous donne le pouvoir de la destituer et de lui retirer la voiture si elle ne respecte plus les règles du jeu», martèle Fortuné Dégbégni.

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