Bénin – Certains le surnomment «l’enfant capricieux» de l’Un, toujours obligée à monter au créneau pour défendre ses «frasques» et ses «indisciplines politiques». Hier encore, ce fut le cas. Mais au lieu de convaincre et de mettre fin à la confusion, la Rb s’est simplement versée dans une répugnante apologie de la traîtrise qui suscite des interrogations.
La sortie médiatique de la Rb a-t-elle servi à quelque chose ? Non seulement elle n’a pas permis de la situer clairement dans un camp ou dans un autre mais aussi a laissé dans l’opinion un parti décidé à voir la dislocation de l’union. Ainsi, au lieu d’expliquer les raisons profondes qui ont motivé son acte, la Rb s’est occupée à dénoncer les fautes de ses alliés politiques qui auraient fait des «tractations politiques clandestines» avec le pouvoir. A bien analyser la déclaration, la faute grave commise devient un exploit politique une fois que ses autres alliés de l’Un aient aussi tenté de faire la même chose. La banalisation du préjudice causé à l’image de cette coalition et le manque de moralité du discours donnent aussi à réfléchir. Même si elle a des preuves de ces tractations, il lui sera difficile de convaincre quelqu’un avec cela puisqu’ aucun de ces partis n’est dans le gouvernement. Et en politique, ce n’est pas celui qui a l’intention, ni celui qui a tenté qu’on regarde mais celui qui a fait. Parlant ainsi, elle a semblé occulter l’importance des paraphes qu’elle a apposés en dessous des textes de l’union et qui l’empêchent de poser de tels actes. Aussi, en déclarant qu’il faut faire reposer l’Un sur la nouvelle génération, la Rb prône simplement la liquidation des instances et des dirigeants actuels de cette coalition afin de donner un poste privilégié à son président qui ne s’y trouve pas. Autre remarque importante, la Rb a parlé mais a simplement oublié l’essentiel. Est-elle toujours membre de l’Un ? A cette question, la déclaration d’hier est restée muette laissant ainsi des milliers de militants dans le doute. L’appartenance à l’Un n’a été mentionnée nulle part dans la déclaration et ceci pourrait confirmer les soupçons des uns et des autres. L’autre contre verité distillée depuis par ce parti concerne l’acceptation de la main tendue du Chef de l’Etat. Comment peut-il avoir de main tendue sans que le président de l’Un Bruno Amoussou et son coordonnateur Idji Kolawolé n’ont pu être informés. Cette main tendue a eu lieu où et avec quels responsables ? L e message aurait eu plus de poids s’il avait été tenu par un responsable du parti au plus niveau au regard de l’importance du sujet. S’en référer à des seconds couteaux comme Sossouhounto donne l’impression d’une fuite de responsabilité des leaders charismatiques indexés d’avoir conduit le parti à la mouvance.
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