Sénégal : Naissance du mouvement du 23 juin

Au lendemain de l’historique soulèvement du 23 juin au Sénégal qui a contraint le président Abdoulaye Wade a retiré son fameux projet de loi constitutionnel instituant une élection simultanée du président et du vice-président de la république du Sénégal au suffrage universel direct, les partis d’opposition sénégalais et la société civile ont décidé de la création du mouvement du « 23 juin »  afin de maintenir la pression sur Abdoulaye Wade. Pour les partis et organisations de la société civile, animateurs de ce mouvement, la lutte doit continuer et s’intensifier jusqu’à ce que  Abdoulaye Wade renonce à se présenter aux élections présidentielles de février 2012, «  nous demandons aux populations de poursuivre la mobilisation. Dans l’immédiat Abdoulaye Wade doit d’ores et déjà déclarer solennellement qu’il ne sera pas candidat aux élections présidentielles de 2012, il n’en a pas le droit au regard de la constitution. Moralement cette candidature est inacceptable et nous n’attendrons pas la présentation au niveau du conseil constitutionnel de sa candidature pour le rejeter, c’est maintenant que nous exigeons qu’il déclare qu’il ne sera pas candidat »  indiquent-ils. Les animateurs du « 23 juin » s’indignent aussi contre les décisions partisanes du ministre de l’intérieur dans le cadre de la gestion du processus électorale à venir, « nous n’accepterons plus qu’un ministre de l’intérieur partisan s’occupe des questions électorales, toutes les questions électorales devront désormais être discutées dans un cadre consensuel sous la supervision de structure neutre » préviennent-ils. Les membres du « 23 juin » avertissent   également qu’ils n’accepteront plus les amalgames entre les affaires de l’Etat et les questions familiales, « nous n’accepterons plus que Karim Wade, le fils du président continue de gérer les affaires de l’Etat comme il le fait aujourd’hui » avisent ils. Au regard des dernières actualités politiques dans ce pays, on se demande quelle attitude pourra bien adopter le président pour calmer les opposants, les organisations de la civile et la rue.

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