Situation politique nationale : Le clair sombre de l’Union fait la Nation

La grosse actualité post électorale, on le sait, est le repositionnement de la RB sur l’échiquier. Prenant de court les autres composantes de l’Union fait la Nation, le parti de Léhady Soglo a, en effet, décidé de convoler en noces dont on ne sait pas encore si elles sont ou seront justes, avec le régime Yayi. Ainsi s’explique la présence d’un de ses lieutenants (Boniface Yèhouétomè) dans le bureau de l’Assemblée nationale, aux côtés de forces provenant uniquement de la mouvance présidentielle. Mieux encore, le parti siège désormais au gouvernement par le biais de Blaise Onésiphore Ahanhanzo-Glèlè, jusque-là maire de la commune d’Abomey.

Un moment, les autres composantes de l’Union fait la Nation ont dénoncé cette attitude de leur partenaire d’hier. Mais depuis, le temps des récriminations semble passé puisqu’à la surprise générale, certains militants et pas des moindres de l’Union fait la Nation étaient présents à la cérémonie de passation entre le nouveau ministre et son prédécesseur. En pareille occurrence, la prudence n’aurait-elle pas amené lesdits militants de l’UN à s’abstenir d’une présence aussi remarquée dont l’opportunité reste à prouver ? Quelle que soit la force des liens d’amitié qui les lieraient à l’intéressé, leur présence ne sonne-t-elle pas comme une caution ? Ne brouille-t-elle pas les pistes ? Si tant est que l’UN est encore dans la logique d’animer l’opposition au régime en place, que ce qui reste de l’Union n’est pas d’accord avec la RB, n’aurait-il pas fallu ne pas se montrer à cette manifestation ? Les Alain Adihou, Atao Hinnouho, Moukaram Osséni et consorts sont-ils plutôt dans une démarche personnelle annonçant un revirement politique qui les verrait bientôt prendre leurs quartiers dans les domaines de la mouvance yayiste ? En tout cas, il n’est pas à exclure que la perspective de devoir essuyer les bancs de l’opposition, n’enchante pas vraiment certains. On pourrait alors assister, dans les prochains mois voire semaines, à une érosion de plus ou moins grande ampleur de l’UN au profit, bien entendu, du pouvoir. Certains, soucieux de mieux porter leurs intérêts, pourraient en arriver à créer un parti, leur parti, emportant avec eux une partie de l’UN. Ce serait alors la ruée vers le pouvoir. Les prochaines semaines nous réservent sans doute de grandes surprises… Sait-on jamais ?

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