Journée parlementaire de réflexion de l’UN : de nombreuses recommandations prises

(L’avenir de l’UN passé au peigne fin) Les députés membres du groupe parlementaire de l’Union fait la Nation (UN) élargis aux anciens députés se sont retrouvés hier à l’Hotel Djègba à Ouidah pour examiner les maux qui minent la grande coalition de l’UN, son avenir ainsi que la médiocrité des débats parlementaires depuis quelques législatures. C’était sous la présidence de Bruno Amoussou et en présence du coordonnateur de l’UN Antoine Kolawolé Idji et d’autres députés tels que Augustin Ahouanvoébla, Eric Houndété, Léon Basile Comlan, Lazare Sèhouéto, Emmanuel Golou, Gabriel Tchocodo, des anciens députés de la première législature tels que Alfred Pognon, Antoine Détchénou et l’ancien député Théophile Montcho et Timothée Gbèdiga. Dans son allocution d’ouverture, le président de l’UN Bruno Amoussou a remercié d’entrée les participants d’avoir pris cette initiative. Selon lui, depuis quelques années, l’Assemblée nationale ne brille plus par son travail et la question qui se pose est de savoir comment relever la qualité des débats. Selon ses propos, il n’y a plus d’initiative de projet de loi d’orientation au parlement et le parlement est devenu un lieu d’autorisation de ratification. Et croit savoir t-il, ce n’est pas ce que les populations attendent de l’Assemblée nationale, mais plutôt il faut remonter les problèmes rencontrés par les populations afin que cela puisse nourrir les débats parlementaires. Pour finir, Bruno Amoussou dira qu’ils doivent désormais mieux s’organiser et prendre des initiatives. Il n’a pas manqué de rappeler qu’il leur incombe d’améliorer leur propre organisation et les procédures d’intervention à l’hémicycle et aussi mieux s’organiser avec les autres groupes parlementaires. Il sera question de profiter également des expériences d’anciens parlementaires pour que le groupe de l’UN puisse devenir un creuset d’idées afin d’influencer de façon significative les débats. Au terme de cette intervention, les hommes des médias ont été vidés de la salle et les travaux se sont poursuivis durant plus de trois heures d’horloge. A la fin du conclave, des recommandations ont été prises. Et c’est le coordonnateur de l’UN Antoine Kolawolé Idji qui fera le point de ce qui a été retenu par les députés de l’UN. Lire ci-dessous sa déclaration.

Le point des recommandations

Antoine Kolawolé Idji: coordonnateur de l’UN

Le groupe parlementaire de l’UN presque au complet s’est retrouvé ici aujourd’hui au bord de cette belle plage pour réfléchir sur le travail parlementaire, sur la contribution que le groupe entend apporter à la 6è législature et au travail de qualité que les Béninois attendent de l’Assemblée nationale. Les Béninois attendent de l’Assemblée nationale autre chose que des joutes oratoires, que des bagarres épiques. Ils attendent que le parlement béninois les accompagne dans leurs problèmes quotidiens, les problèmes de développement et de démocratie. C’est tout ça que nous sommes venus examiner aujourd’hui. Sous la conduite du président Bruno Amoussou, également député et aussi président de l’UN, et de l’ensemble des députés de l’UN. Nous avons abordé très sérieusement les problèmes liés au parlement. Vous allez en voir les effets très prochainement parce que nous ne sommes que 21 députés pour le moment, mais 21 députés c’est beaucoup et ça peut faire beaucoup pour la qualité des débats parlementaires. C’est ça que nous sommes venus organiser ici aujourd’hui. Même si nous ne sommes que le quart de l’Assemblée nationale, nous serons un quart significatif, sérieux, discipliné, exigeant. Nous ne voulons plus voir des députés qui arrivent à 10 heures et qui se baladent sous les manguiers jusqu’à 19 heures et qui ne savent même pas ce qu’ils font. Il faut que le député travaille de manière efficace et sur des sujets qui sont tous des préoccupations véritables des Béninois, qu’ils examinent les textes, que l’action du contrôle gouvernemental se fasse. Nous n’avons pas la majorité mais nous dirons ce que nous faisons au peuple béninois. Nous comptons mettre le maximum pour que le peuple qui a élu les 83 députés ne soit pas déçu par le travail que nous faisons. Nous avons également réfléchi aussi à l’avenir de l’UN et je puis vous dire que chacune des personnalités ici présentes, députés ou pas, anciens députés, vous avez quelqu’un comme Alfred Pognon, Antoine Déchénou, qui ont fait les beaux jours de la première législature et qui sont à nos côtés aujourd’hui tous de façon unanime, sont déterminés à faire de l’UN quelque chose qui comptera dans l’avenir du Bénin. Par rapport à une quelconque démission de l’UN, je n’ai vu que celle de Dansou Dossa d’un parti qui s’appelle « Marche ». Il se peut que des partis politiques connaissent des problèmes internes, ce n’est pas la première fois, ça se voit toujours dans les partis politiques, ça n’a pas d’effet sur le travail de l’UN, sur son organisation, sur son fonctionnement. Ce que nous enregistrons plutôt c’est le souhait des gens de ne pas quitter l’UN, c’est le souhait de beaucoup de responsables, de cadres, de venir contribuer au travail de l’UN. Ce n’est pas des démissions que nous enregistrons, c’est tout à fait le contraire.

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L’honorable Léon Basile Ahossi : député de l’UN

L’UN n’est pas en agonie. Elle n’est même pas souffrante. Ceux qui préparent ses obsèques vivent dans une illusion très forte. L’UN fait une crise de croissance, mais vraiment mineure et va en sortir plus forte. Ce n’est pas un slogan. La qualité des hommes et de la journée parlementaire de réflexion devrait conforter tous ceux qui ont foi. La ruse et le recours systématique à la corruption et aux moyens des ressources de l’Etat insidieusement amassées, ne pourront paralyser l’UN. Comme le roseau, l’UN ne rompra pas. Attendons la suite. Aucune crise ne viendra à bout de l’arsenal UN. Restons sereins et confiants.

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