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Université et développement

Par Charly Hessoun
17-06-2011
(Tout le monde en parle)
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C’est le moule qui fait le bijou. Pour dire  que tout bijou tient sa beauté, voire sa qualité de cet outil de base qui lui donne forme, qui le modèle. Mais à moule médiocre et sans relief particulier, bijou insignifiant et sans éclat particulier. Tel se présente, aujourd’hui, le moule que constitue l’Université d’Abomey - Calavi (UAC). C’est sur ce terreau pauvre que  pousse  l’élite intellectuelle de notre pays, que croissent les cadres appelés à en assurer le développement.

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L’UAC  a été construite pour accueillir 6 000 étudiants. Ce qui témoigne de notre myopie, de notre manque de vision prospective. Nous ne savons pas voir grand. Nous ne savons pas voir loin. Le manque d’ambition, le minimalisme, voilà notre loi. Ce sont, aujourd’hui, plus de 60 000 étudiants qui s’y confinent. C’est trop pour espérer voir chaque étudiant bénéficier de l’espace nécessaire à son épanouissement. C’est trop pour espérer sortir de cette boîte de conserve  géante des produits intellectuellement frais, des éléments humainement sains.

C’est à se demander si ceux qui ont la responsabilité de ces choses-là savent ce qu’est une université. C’est vrai que qui n’a pas, au départ, une idée précise de la nature des besoins d’un établissement universitaire, est incapable de cerner les services à offrir, d’indiquer les moyens pour y parvenir. En quantité comme en qualité. A court, moyen et long termes.

C’est en cela que les statistiques peuvent être quelque fois trompeuses. L’UAC qui ne  répond plus  aux normes d’une université digne du nom, continue,  cependant, de se compter au nombre de nos établissements  supérieurs de formation. Avec la mention qu’elle est la première université qu’ait jamais connue notre pays. Avec la référence qu’elle a été le creuset dans lequel ont été formés la plupart de nos grands cadres et intellectuels nationaux.

Il n’est pas interdit d’être nostalgique, en conjuguant le passé au présent. Mais le passé ne nous est secourable que quand il nous sert à mieux honorer le présent, pour mieux engager l’avenir. Si nous devions nous attarder sur les photos souvenir de l’UAC, à tenir pour la mère de nos universités, nous oublierions ou nous négligerions de lui assurer un lifting de jouvence. Nous devons, en effet,  à saison régulière, en ravaler la façade, afin de lui assurer la jeunesse pérenne d’un établissement de formation. Parce que la substance humaine de ce type de structure ne vieillit jamais. Elle se renouvelle à travers des générations d’étudiants qui se suivent. Si l’université mère que se veut l’UAC ne prêche pas d’exemple, que dire alors des autres universités nées en son sein ?

Et nous voici de retour sur notre histoire de moule et de bijou, histoire par laquelle nous avons ouvert cette chronique. Car l’état de dégradation avancée de l’UAC nous place devant un double problème : le problème de nos centres universitaires d’une part, le problème plus global, plus général de notre développement d’autre part.

Si le moule que constitue l’UAC  est tordu, que rien n’est fait  pour le redresser, il est vain de croire que les autres universités montreront un visage autre. Il y a donc une part d’hérédité qui entre en ligne de compte. Toutes nos universités ont en partage un même bagage génétique. Il faut donc se résoudre à poser un diagnostic global qui intègre l’université  comme une entité unique. L’université, qu’est-ce ? Comment fonctionne-t-elle ? Quelle place occupe-t-elle dans le dispositif stratégique de développement du pays ? Voilà nos interrogations. Elles attendent des réponses pressantes.

C’est le sort que nous réservons à l’Université, sous l’angle  de la gestion de la ressource première de notre développement, à savoir l’homme, qui détermine l’avenir proche et lointain de notre pays. L’homme avant l’argent.  Nous en avons pourtant besoin pour conforter notre liberté, équiper et moderniser notre pays. L’homme avant le pétrole. Cette denrée entretient des rêves les plus fous, des chimères les plus absurdes. La question, comme on le voit, est loin d’être banale. Dites-nous dans quel moule vous coulez vos ressources humaines, et nous vous dirons, à l’image du bijou, la qualité de votre développement.

Photo : Image Bing
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