Hémicycle : Vive altercation entre Azannai et Rosine Soglo

Les débats au cours des travaux en commission des lois à propos de la répartition des sièges au niveau des parlements régionaux ont tourné hier au vinaigre. Une vive altercation est née entre le député Candide Azannai et la présidente Rosine Vieyra Soglo, ce qui a fait dégénérer les travaux hier en commission.

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Selon des sources proches de la commission des lois, tout aurait commencé lorsque les débats ont été engagés à propos de la clé de répartition des 15 sièges à pourvoir dans les parlements régionaux, notamment 5 postes pour le parlement de la Cedeao, 5 postes pour le parlement Panafricain, 5 postes pour le Comité Interparlementaire de l’Uemoa, ce qui fait au total 15 postes à pourvoir. A en croire les mêmes sources, le député Candide Azannai ayant pris la parole aurait dénoncé dans ses propos les retards et absences qui sont monnaies courantes lors des travaux en commission. Ce que la présidente Rosine Soglo aurait mal pris et s’est attaqué vertement à l’honorable Candide Azannai. Dans des élans qu’on lui connait, Mme Rosine Soglo n’aurait pas du tout fait de cadeau à l’ancien ministre de l’indistrie. S’en sont suivis les insultes, les gros mots, des invectives graves, des mots de politesse et même des propos tels que «c’est nous qui t’avons fait… ». Comme le député Candide Azannai ne pouvait pas aussi rester bouche bée, lui-même s’en est pris à la présidente Rosine Soglo en l’insultant «vieille sorcière, ce n’est pas vous qui m’avez fait, j’avais des parents riches avant que je ne vienne dans le parti… ». Ce spectacle aurait duré, selon nos sources, une dizaine de minutes avant que les autres collègues membres de cette commission n’interviennent pour rétablir le calme et l’ordre. Mais finalement, le calme serait revenu et des excuses auraient même été présentées dans la salle avant que les travaux ne reprennent. En réalité, les vraies raisons de cette altercation seraient que lors des tractations pour avoir un siège dans ces parlements régionaux, les députés de la RB ont été confrontés au refus de leurs collègues de la mouvance qui n’ont pas voulu leur concéder de poste. Puisque, selon les députés de la majorité parlementaire, la RB a déjà profité de plusieurs postes dans le bureau de l’Assemblée nationale, dans une commission et il faudrait qu’elle se sacrifie pour d’autres députés de la mouvance qui n’ont rien eu encore. Ce qui ne serait pas du goût des députés de la RB. Pour les députés de l’UN, il faut tenir compte des récentes décisions de la Cour constitutionnelle qui parlent de majorité et minorité. Les députés Eric Houndété, Idji kolawolé et d’autres sont revenus sur le processus qui a conduit à la désignation des députés de la Haute Cour de Justice et dans les parlements régionaux au moment où l’opposition était majoritaire à l’Assemblée nationale de 44 députés et la mouvance 31 députés. En ce temps, la Cour avait cassé les opposants et a donné raison à la minorité parlementaire de cette époque. Finalement, deux camps se dessinaient au cours des débats à savoir ceux qui veulent le calcul de la règle de trois et ceux qui veulent suivre à la lettre la décision de la Cour. Pour ce dernier cas, la mouvance s’en sortira avec 11 sièges contre 4 pour l’UN et la RB risque de ne rien avoir. Pour la deuxième option, la RB peut avoir 1 siège, l’UN 4 et la mouvance parlementaire 10. On apprend également que, comme la RB n’arrive pas à faire passer ses propositions auprès de leurs nouveaux alliés de la mouvance, des propositions se font avec l’UN composé de 21 députés afin que la RB s’associe à eux pour faire un groupe de 30 députés.
Dans ces conditions, ils s’en sortiront avec 6 sièges et 9 pour les députés de la mouvance. Ainsi la RB pourra avoir 1 des 6 sièges. Au terme des débats, les députés de chaque camp n’ont pas pu s’entendre et ont indiqué de mettre dans le rapport que la plénière les départagera le mardi prochain.

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