Arrestation d’Anjorin Moucharafou : des Béninois se prononcent

Le désormais ancien président de la Fédération béninoise de Football (FBF), Anjorin Moucharafou, a effectué, lundi dernier, un voyage aller simple vers la prison civile de Cotonou. Au lendemain de cet événement qui vient soulager la grande famille du football national, les réactions des amoureux du cuir rond sont multiples et partagées.

L’inculpation du «tout puissant» et très contesté ex-président de la Fbf a été un événement de taille pour tout le public sportif béninois. Au milieu de ces passionnés du sport et des observateurs de l’actualité footballistique, les points de vue ne convergent pas toujours lorsqu’il s’agit d’aborder le sujet. Soulagement et indignation ici et là, les personnes rencontrées ne cachent pas leurs sentiments. C’est le cas de Didier, grand fan du foot, qui pense que la lumière a finalement eu raison de l’obscurité. «Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra. Il était grand temps que ça arrive. Je ne suis étonné de rien. On devrait s’y attendre!», explique-t-il. Selon ce dernier, le chemin vers une sortie de crise est en train d’être tracé, car «le seul obstacle à l’évolution du football national est désormais maitrisé». Pierre M., un autre passionné du sport roi, s’en défend: «Moucharaf n’a rien fait pour le bien de notre football et surtout pour le développement et la promotion des centres de formation. Son arrestation est juste et logique». Pour Emmanuel, un observateur averti, les prières du peuple béninois viennent d’être exaucées. «Dieu nous a attendu. Il nous ouvre une porte pour sortir d’une crise qui n’a que trop duré. Le ministre des sports doit saisir cette opportunité pour agir. Peu importe la décision du Tribunal arbitral du Sport. C’est maintenant ou jamais». Nicolas, un habitué des terrains, est très optimiste: «Anjorin était le mauvais pion. Son cas devrait servir d’exemple pour tous ceux qui se croient intouchables dans notre pays. On peut maintenant assainir le milieu du sport national. La tenue de nouvelles élections au sein de la Fédération s’impose». Mais au nombre de tous les férus du cuir rond, certains ne sont pas satisfaits de cette situation. Noël en fait partie. Jeune coiffeur exerçant dans un quartier de Cotonou, il pense que l’arrestation du président de la Fédération béninoise de football n’arrange pas les choses. «Je ne suis pas content de la tournure qu’ont prises les choses. Peu importe son implication dans cette affaire, son arrestation plonge encore le football national dans le noir. D’abord, Ajavon avec la fermeture du Cifas et maintenant Anjorin. Quand allons-nous réellement sortir notre sport des ténèbres?», s’est-il exclamé. Ce dernier est pessimiste à l’idée d’une imminente sortie de crise. «Cette arrestation n’est pas un carton rouge à la crise», a-t-il ajouté. D’autres, par contre, préfèrent rester positifs. Wilfried, étudiant, soutient le fait qu’une nouvelle ère vient de commencer. «C’est un nouveau départ pour le football béninois. Je suis très fier de notre justice. Je souhaite qu’à partir de maintenant, les choses changent, qu’on ait enfin un championnat digne de ce nom». Il ajoute que le plus grand de tous ses souhaits est qu’au-delà de toute cette histoire, le football national brille à nouveau.

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