Aux antipodes de la corruption

« La lutte contre la corruption n’est pas effective…seul le chef de l’Etat manifeste la volonté » a laissé entendre en quintessence, le Président du réseau Africain pour la lutte contre la corruption, Jean Baptiste Elias. Le Président de l’Observatoire de lutte contre la corruption au Bénin, vient de décerner au Chef de l’Etat, la palme de meilleur agent de lutte contre la corruption. Et pourtant, plusieurs dossiers funèbres, empreintes de détournement de fonds publics ont illustré les moments forts de ce régime.

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Aux élections législatives de 2007 et 2011, les listes des Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe), de la majorité présidentielle, portaient les noms de plusieurs Hommes politiques, impliqués dans des affaires de corruption. Mieux, certains figuraient en bonne place dans les acarnes du pouvoir. « Monsieur » Jean baptiste Elias, avait dénoncé ces faits sur les mêmes antennes de golf-tv, et invité le Chef de l’Etat à se débarrasser de ces « corrompus », afin de les mettre à la disposition de la justice. Rien n’y fit. Evoquer aujourd’hui la marche contre la corruption où encore les lettres qui sont restées dans le tiroir des oubliettes du président Nago, pour signifier la bonne volonté du chef de l’Etat dans la lutte contre la corruption, laisse stupéfait le citoyen lambda. Plus grave, si ces propos viennent du président de l’Observatoire de lutte contre la corruption au Bénin. Le chef de l’Etat a toujours eu sa majorité à l’Assemblée Nationale et s’en est bien servi pour contrôler les institutions de la République, et même les organes ayant intervenues dans les élections. Pourquoi Yayi n’est pas parvenu à faire adopter la loi sur la corruption ? Le chef de l’Etat dispose de tous les instruments nécessaires pour la mise en œuvre de sa politique. L’on se souvient que Boni Yayi a répondu par le silence, quand les députés lui avaient exigé d’élargir la liste de ceux qui devaient perdre leurs immunités, pour répondre aux faits qui leurs sont reprochés dans les dossiers Icc-Services, Cen-Sad, machine agricole. Jean Baptiste Elias, doit revoir la copie, puisque c’est désormais lui, la voix de l’Afrique dans l’épineuse question de la lutte contre la corruption. Féliciter Boni Yayi, serait un mauvais début de mandat pour l’Afrique, et une descente aux enfers pour le Bénin, car l’Observatoire de lutte contre la corruption deviendrait une caisse de résonnance, si elle ne l’est pas encore. Sur le plateau de Golf-tv, Jean Baptiste Elias a aussi salué la bonne volonté du président Nago. Il a foi, en l’homme et invite plutôt les députés et les autres institutions de la République à suivre les pas de Nago et de Yayi. Faux.

 

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