Demande de trêve sociale aux grévistes : la fuite en avant de Boni Yayi

Bénin – Les accords verbalement conclus entre le gouvernement et les centrales syndicales, le vendredi dernier, tardent à être signés. La séance travail d’hier entre les deux parties n’a rien donné de concret, comme ce fut le cas lundi dans la matinée. Pour justifier cette situation, le premier ministre, Pascal Iréné Koupaki, indique que le retard qu’accuse la signature est dû aux nouvelles observations faites par le Chef de l’Etat concernant lesdits accords.

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Boni Yayi aurait demandé qu’avant toute signature, il voudrait que les syndicats acceptent de lui accorder une trêve sociale de cinq ans. Il exige que cela soit mentionné au document issu des négociations comme un point d’accord à part entière au nombre des résolutions. La réponse prévisible des centrales syndicales est niet. ces derniers martelent que le Chef de l’Etat doit enfin arrêter ces menaces contre les partenaires sociaux. La rencontre d’hier a d’ailleurs été consacrée à ces deux points. Au finish, les protagonistes n’ont pu accorder leur violon et la séance n’a pu non plus aboutir à la signature d’un protocole d’accords. Selon Pascal Todjinou, le secrétaire général de la Confédération des Travailleurs du Bénin (Cgtb), la signature pourrait avoir lieu soit demain ou dans les prochains jours pourvu que les travailleurs apprécient le contenu du protocole d’accord. Vendredi dernier, les deux parties étaient convenues que les 25% accordés aux agents du ministère des finances demeurent leur acquis. Pour les autres agents de l’administration publique, ces augmentations leur devraient plutôt être payés sur 4 ans, à partir de 2012; à raison de 5% pour les trois premières années, et les 10% comme rappels à rembourser au rythme de l’amélioration future des recettes de l’Etat.

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