Mobilisation des ressources extérieures et gestion de la dette publique: Les bonnes performances de la Caa

Bénin – Instrument discret mais indispensable dans la chaîne de mobilisation des ressources financières et de gestion de la dette publique, la Caisse autonome d’amortissement (Caa) fait depuis quelques années des émules. La qualité du bilan d’activités de l’institution est fondée sur le type de management mis en place par le Dg Adam Dendé Affo appuyé d’un personnel assez compétent qui inspire respect.

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Créée depuis 1966, la Caisse autonome d’amortissement (Caa) apparaît comme une institution «mystérieuse». Très peu de Béninois savent ce à quoi elle sert. On passe à la devanture du building de son siège du «Carrefour des trois banques» à Cotonou, la capitale béninoise, sans trop faire attention aux opérations d’importance qui s’y déroulent dans l’intérêt du pays. Est-ce une structure de trop, à cause de l’extrême rigueur de ses méthodes de travail? C’est en effet le bras armé du ministère de l’économie et des finances, elle qui tire la majorité de ses ressources des prêts des partenaires au développement.

Grâce à l’émission «Top Ecofinances» de l’Ortb, le commun des Béninois a pu récemment appréhender le bien-fonde de la Caa dans la vie de la nation. Elle est en amont de tous les accords de prêt. C’est elle qui est l’interface entre les bailleurs de fonds et le gouvernement. «Elle a pour mission de mobiliser les ressources extérieures et de gérer la dette publique», précise son Dga Servais Adjovi. La négociation des prêts, dons et obligations et ainsi, la mobilisation des ressources pour le développement du Bénin sont de son ressort. Le Dg Adam Dendé Affo raconte la procédure assez longue, un véritable travail de fourmi dans lequel sa structure est impliquée du début à la fin. «Tout part des projets conçus et élaborés par les ministères sectoriels. Ceux-ci saisissent le ministère de l’économie et des finances à travers la Caa qui porte leurs projets au niveau des bailleurs de fond qu’elle a identifiés et elle négocie avec eux en les convainquant à financer les projets soumis. Ces bailleurs de fonds viennent au pays évaluer et négocier les projets. Après cela, le ministère de finances introduit une communication en conseil des ministres pour signaler l’accord de prêt intervenu. Le dossier ainsi conçu est envoyé à l’Assemblée nationale pour ratification. Ensuite, on procède à la publication au journal officiel après l’avis juridique de la Cour constitutionnelle. Les demandes de retrait de fonds effectués par le coordonnateur sont déposées auprès de la Caa qui les transmet aux bailleurs de fonds pour autorisation».

Gestion rationnelle de la dette publique

L’autre grande activité que mène la Caisse est la gestion de la dette publique à travers la Commission nationale de l’endettement (Cne) dont elle est membre. La dette publique est l’ensemble des emprunts contractés par l’Etat et composés de la dette intérieure et la dette extérieure. Dans ce domaine, le Bénin fait bonne figure et caracole en tête des bons élèves des institutions internationales de financements. «Nous assumons sans retard le service de la dette. Le Bénin n’enregistre aucun arriéré et nous sommes parmi les meilleurs élèves des bailleurs de fonds», se réjouit le Dg Affo. Pour preuve, de 2005 à 2011, l’encourt de la dette est passé de 920 milliards F CFA à 588 milliards F CFA, avec une année creuse en 2006 où il a chuté à 260 milliards F CFA. Toutes ces prouesses n’ont été possibles que grâce à une administration de qualité avec des agents très expérimentés sous la direction éclairée d’Adam qui a imprimé un nouveau souffle à la caisse. Composée de six directions, dont trois opérationnelles, la Caa est dans une phase de réussite et ceci est un point fort pour l’avenir des accords bilatéraux et la mobilisation des ressources pour le développement.

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Manager hors pair

Les résultats obtenus par la Caa, ces dernières années, sont le fruit d’un nouveau management imposé à la tête de la caisse, depuis le 1er Septembre 2006 par son Dg Adam Dend Affo. L’homme qui se plait à dire que «le manager est celui qui met son sac au dos et dis allons-y», alors que le Chef dit «allez-y», est désigné par les travailleurs de la Caa comme «un manager hors pair» et n’est pas un Dg parachuté politiquement. Titulaire d’un Mba (Master of business administration) en gestion des entreprises, il a été précédemment auditeur financier au cabinet Mazars et Guérard. Sa force c’est la gestion participative. «C’est sur le personnel que je m’appuie pour tout faire. Les travailleurs de la Caa sont assez compétents, certains avec pres de 30 ans d’expériences. Aucune décision ne se prend sans les directeurs techniques ou le Comité de direction (Codir)», jure Adam Dendé Affo. Politicien avisé, ancien candidat aux élections législatives de 1995, président du Mrpp-Assikoto, il est aujourd’hui engagé politiquement auprès du président Boni Yayi qu’il dit soutenir à cause de sa politique de développement. «Je supporte les actions de Boni Yayi à 100%», déclare le Dg Affo. Ses efforts ont permis au candidat Yayi d’obtenir plus de 95% des voix dans son arrondissement d’Ottola dans la commune de Savalou. Il invite les populations et surtout les jeunes à l’endurance, à la persévérance, à l’audace et au travail bien fait afin que demain le Bénin ne soit pas obligé de se tourner vers l‘extérieur pour financer son développement.

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